IDENTIFICATION
Localisation
Caractéristiques
Description
Coque / à propos :
BOISPont et superstructures / à propos :
Pont et superstructures / état actuel :
BON ETATGréement / à propos :
XVoilure / à propos :
XEmménagements / à propos :
XEmménagements / état actuel :
Moteur(s) / type, puissance, année :
Moteur : hors-bord Johnson Puissance : 85 ch. Vitesse : env. 60 km/hIntérêt Patrimonial
Témoignage humain :
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Témoignage technique ou conceptuel :
Raimondo Cadenazzi a fondé son petit chantier nautique en 1904 à Lenno, sur le lac de Côme à la période du plein essor de la belle plaisance dans le secteur le plus prestigieux du lac, non loin des palaces et des grandes demeures patriciennes comme les Villa d’Este, Carlotta, del Balbianello…
Il commence par construire, pour la riche clientèle milanaise qui fréquente les rives du lac, des embarcations à la rame ou à l’aviron, ainsi que des inglesina à une époque où l’Angleterre donne le ton à cette partie de l’Europe en matière de loisirs raffinés.
Après la Première Guerre mondiale, la maison Cadenazzi commence naturellement à ajouter à ses productions quelques canots à moteur, de tourisme ou de course, destinés à ce plan d’eau toujours aussi prisé des amateurs fortunés. A partir de la seconde moitié du XIX° siècle, ont été constitués des clubs, eux-aussi à la mode anglaise, de canotiers d’abord, puis de yachting et de motonautisme.
La vie de ces clubs huppés et très actifs a eu une influence considérable sur le destin des chantiers artisanaux situés à la proximité de telles sociétés sportives d’encouragement. Le premier de ces lieux de la haute société date de 1872. Il s’agit du Regio Regate Club Lariano de Côme, l’un des plus anciens du royaume d’Italie. Ce club donnera naissance, en 1932, au Circolo della Vela Como qui s’adjoint l’Associazione Motonautica Duca degli Abruzzi affiliée à la Fédération motonautique italienne en prolongement des activités de la station motonautique du Royal Automobile Club d’Italie. L’activité constante de ces associations, entre compétitions, rallyes, fêtes et rassemblements, a généré les commandes de bateaux qui ont fait vivre un établissement familial comme Cadenazzi.
Après la Deuxième Guerre mondiale, le club motonautique de Côme prend le nom aujourd’hui très réputé de M.I.La (Motonautica Italiana Lario), continuant la longue tradition des compétitions sur le lac dont la fameuse Cento Miglia del Lario qui est encore organisée chaque année comme un rendez-vous important pour toute la région.
Délaissant de plus en plus les embarcations légères et la compétition, Cadenazzi, comme la plupart de ses confères, se lance dans les années 1950 et 1960 dans la création d’une petite gamme de dinghies et de runabouts de tourisme et de luxe en bois vernis. Héritier d’un long savoir-faire influencé par les pratiques nautiques anglo-saxonnes et scandinaves, les Cadenazzi de tourisme se distinguent par une certaine variété, non limitée à l’imitation du style des Riva, en reprenant des pratiques moins connues en Italie comme l’encadrement du pare-brise en bois, illustré par le modèle Super Como. On retrouve cependant la configuration classique de l’utility de luxe popularisée par le Riva Florida, avec une plage arrière et un moteur central. Dans les années 1960, Cadenazzi présente une gamme complète de 4,50 m à 6,50 m en commençant par le dinghy Lenno pouvant recevoir un moteur hors-bord jusqu’à 100 ch., suivi du runabout Bellagio bien adapté au ski-nautique avec ses 140 ch., tout comme le Como, plus long et encore plus puissant, pour terminer par le Super Como à moteur V8 de plus de 200 ch. On notera que les runabouts Cadenazzi étaient généralement propulsés par des groupes venant de chez OMC avec embase relevable Stern-drive.
A partir des années 1970, Cadenazzi a sauté un pas technique décisif vers de meilleures performances des coques en termes de vitesse et de passage dans la vague en adoptant la carène Hunt en V prononcé avec des virures profondes de l’étrave jusqu’au tableau arrière.
Un modèle comme le Lenno dans sa version Export, avec son volant à gauche, est particulièrement bien fini pour un dinghy de sa taille et de sa catégorie, avec des détails dignes d’un runabout de luxe beaucoup plus coûteux.
Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :
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Autres éléments remarquables :
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Chronologie :
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