IDENTIFICATION
Année de labélisation : 2023
Renouvelé en date de :
Non renouvelé en date de :
Anciens Noms :
Numéro de francisation :
N° Immatriculation : AC G58053
Quartier d'immatriculation : AC
Type, série, ou nom local : CHRIS CRAFT CAPRI 21
Protégé au titre des Monuments Historiques : non
Localisation
Localisation (département) : 33
Port d’attache habituel : ARCACHON
Chantier d’hivernage : LE PETIT MUSEE DU CANOT AUTOMOBILE LA TESTE DE BUCH
Caractéristiques
Genre : Maritime
Usage à l'origine : Plaisance
Mode de propulsion (à l'origine) : moteur
Mode de propulsion (actuel) : moteur
Architecte : CHRIS CRAFT
Chantier constructeur : CHRIS CRAFT
Année de construction (ou mise en service) : 1957
Longueur hors tout : 6.3
Longueur coque : 6.3
Longueur flottaison : 6
Largeur Maître bau : 2.2
Tirant d’eau : 0.3
Tirant d’air : 1.8
Déplacement (tonnes) : 1.6
Description
Coque / à propos :
BOISPont et superstructures / à propos :
Pont et superstructures / état actuel :
BON ETATGréement / à propos :
XVoilure / à propos :
XEmménagements / à propos :
XXEmménagements / état actuel :
Moteur(s) / type, puissance, année :
Moteur : V8 Chrysler Imperial de 290 ch. Transmission : ligne d'arbre - hélice Vitesse : env. 65 km/hIntérêt Patrimonial
Témoignage humain :
A tout seigneur, tout honneur La position dominante de Chris-Craft, assortie de choix techniques, mécaniques, esthétiques et commerciaux le plus souvent hérités de l'industrie automobile américaine pendant une très longue période, a eu de nombreuses influences sur la plupart des chantiers motonautiques de plaisance et de tourisme dans le reste du monde. Jusque dans les années 1960, quiconque voulait décrire un canot automobile en bois vernis disait avoir aperçu un Chris-Craft quelque soit l'identité réelle de son constructeur. En Europe continentale, cette expression populaire pour s'approprier un objet de rêve, convoité mais toujours un peu lointain, ne fut remplacée que peu à peu par une référence exclusive à un « Riva », au fur et à mesure du déclin de la production en bois du géant américain au profit du plastique. Dans l'imaginaire collectif, le relais fut alors assuré par les rutilants runabouts de Carlo Riva, avec les inaccessibles stars du moment au volant qui continuèrent à faire longtemps les beaux jours d'été des Riviera françaises et italiennes, alimentant une foisonnante presse à sensation d'images de luxe ostentatoire. Le chantier Chris Smith & Sons, plus connu sous le nom de Chris-Craft à partir de 1922, a été fondé en 1922 par Christopher Columbus Smith avec ses quatre fils et collaborateurs Jay W., Bernard, Owen et Hamilton, à Algonac dans l'Etat du Michigan. Les Smith furent les premiers à concevoir la plaisance motonautique à l'échelle industrielle. Avec plus de 200.000 unités produites en près de six décennies, la fabrication en série de canots automobiles par Chris-Craft allait, dès l'origine, répondre à une demande croissante de mobilité ludique générée par la prospérité économique américaine des années de l'après Première Guerre mondiale. La tentation d'achat de biens non indispensables fut alors grandement stimulée par un accès élargi au crédit bancaire et aux paiements échelonnés, gages de confiance dans l'avenir de l'économie. L'expansion de l'automobile a précédé de quelques années seulement celle du motonautisme. Les premiers besoins comblés en matière de déplacement sur quatre roues, il devint alors tentant de proposer aux propriétaires de voitures (parfois avec déjà une ou deux autos par foyer) un nouveau mode de loisirs mécaniques dans un immense pays servi par une hydrographie abondante très favorable à la pratique de la plaisance. Chris-Craft a su, le premier, générer et satisfaire cette soif croissante de liberté, de plein air et de vitesse, en particulier au sein des classes moyenne et aisées de la population. Le succès commercial sans précédent de Chris-Craft ne doit pas faire oublier des débuts modestes et surtout l'orientation initiale et exclusive de Christopher C. Smith vers la compétition à la fin des années 1900. En effet, le futur géant mondial a commencé par créer, à l'unité, des prototypes de coques de course pour la riche clientèle des industriels de la mécanique qui faisait fortune dans sa région du Michigan. Le berceau de l'industrie automobile américaine autour de Détroit était alors la patrie des Henry Ford, des frères Dodge, d'un certain Walter Chrysler et de tant d'autres. Les engins vrombissants signés Smith comptent parmi les premiers hydroplanes de l'histoire motonautique des Etats-Unis, approchant de la mythique barrière des 60 miles (terrestres) à l'heure, soit environ 100 km/h, dès le début de la Première Guerre mondiale. Le génial artisan est devenu, en particulier, le fournisseur attitré du plus grand champion et recordman de vitesse de tous les temps, un certain Garfield (Gar) Wood, l'inventeur milliardaire du vérin hydraulique. Bien qu'auréolé d'un palmarès enviable et tout en continuant à réaliser les machines de course de son client et associé Gar Wood, Chris Smith commencé dès la fin des années 1910 à préparer son retrait de la compétition et sa mutation en chantier de plaisance. Alors que les bateaux de course de l'époque et les rares versions "tourisme" qui en découlaient étaient généralement dotés d'un cockpit de pilotage à l'arrière - avec le ou les moteurs situés devant - Smith perçut rapidement la justesse de vue de quelques précurseurs isolés qui installaient déjà les commandes dans un habitacle central - avec le moteur derrière - tout en dupliquant l'ensemble des attributs d'une automobile confortable et pratique pour rassurer et séduire le futur acheteur déjà bien habitué à conduire fièrement sa voiture. On considère généralement que la première publicité de la firme Chris Smith & Sons a paru dans le numéro daté d'avril 1922 du magazine américain Motor Boat, une annonce qui démontre l'existence d'une véritable amorce de gamme dès l'origine de la firme avec un runabout de 24 pieds et deux versions d'un modèle de 26 pieds. En quelques années, le catalogue Chris-Craft comptera des dizaines de références, puis des centaines après la Deuxième Guerre mondiale. A partir de 1946, le chantier historique d'Algonac ne va cesser de croître et de créer de nombreuses Division industrielles, faisant appel à d'excellents designers, rachetant des chantiers existants dans le Mid-West ou fondant des sites nouveaux en Floride, pour couvrir finalement tout le spectre de l'offre nautique, du modeste dinghy hors-bord en kit de contreplaqué expédié par correspondance au luxueux motor-yacht doté de plus de 20 mètres en passant par des runabouts utilitaires ou de luxe, en construction à clins ou classique, et jusqu'à de jolis voiliers habitables en fibre de verre. Ce gigantisme presque boulimique aura raison de l'existence même de la firme, entrant dans une succession de conglomérats plus ou moins cohérents au plan stratégique, à la mode typique des diversifications ambitieuses amorcée dans les années 1970. Cette course à l'abîme financière n'aura qu'un temps pour Chris-Craft qui réduira de plus en plus son offre avant de pratiquement disparaitre des écrans radars de l'industrie avant de renaître plus tard sous une forme plus qualitative au début des années 2000.Témoignage technique ou conceptuel :
Depuis ses débuts en 1924, la marque Chris-Craft a bâti son empire sur l'image du puissant runabout de luxe doté de belles finitions de plus en plus inspirées par les modes successives du stylisme automobile américain. Cela se vérifie plus particulièrement à partir de la fin des années 1940 où la victoire des Etats-Unis dans la guerre donne des ailes aux créateurs des rutilantes « belles américaines » qui font rêver le monde entier à une nouvelle prospérité. À l’époque, Chris-Craft, premier constructeur mondial de canots à moteur, a déjà une telle réputation que sa marque est déjà entrée dans le langage courant comme on dit un Frigidaire pour désigner n'importe quel réfrigérateur. Dans sa vaste gamme, le chantier du Michigan propose encore une ligne de runabouts de facture très classique au sein de laquelle le Capri occupe une place de choix. De même que les constructeurs de Détroit commencent à donner des noms évocateurs à leurs modèles, Chris-Craft abandonne progressivement ses appellations un peu génériques, héritées des années 1920 et 1930, comme Custom Runabout pour s'adonner à la tendance prônée par les Mad Men du marketing. C'est ainsi que naissent les Riviera, Holiday ou Capri, comme si le paradis se trouvait, très loin du Michigan, en Méditerranée, trop vite aperçu par les G.I.'s débarqués à Anzio à la fin de 1943. En 1955, le Capri, décliné en deux versions de 19 et de 21 pieds, constitue une des icônes de l’élégance au sein de la gamme déjà très étendue du géant d'Algonac. La réussite esthétique du Capri est faite d’une subtile harmonie entre teintes chaudes de bois, rehauts de chromes et présence colorée de la sellerie. L’influence du stylisme automobile est toujours plus présente sur la production des Chris-Craft des années 1950 avec son cocktail de couleurs chaudes et les lignes enveloppantes de son pare-brise panoramique. Elle se remarque aussi spécifiquement sur le Capri 21 pieds par l'ajout d'accessoires à vocation à priori technique mais détournés pour leur seul effet visuel comme cette prise d'air centrale qui relie l'avant du pare-brise et le cockpit pour créer habilement une console dynamique abritant les instruments de bord. Il n’est pas étonnant qu’une personnalité de premier plan comme le puissant armateur grec Stavros Niarchos ait aimé son élégance en harmonie avec les lignes de son fabuleux voilier, le trois-mâts Créole, pour en faire une annexe de prestige. Il a du cependant se contenter de la version 19' plus compacte pour des raisons d'encombrement à bord de son yacht. Le Capri 21' présenté dans la collection est nettement plus rare que la version 19' car produite en seulement 44 exemplaires entre 1957 et 1959. Celui-ci fut livré d'origine avec une sellerie Tango Red /White et motorisé par un imposant V8 Chrysler Imperial de 290 ch. On notera qu'il était également possible, en 1959, de commander son Capri 21' équipé en option du même V8 Cadillac de 300 ch. que l'immense Cadillac Eldorado Biarritz, la décapotable la plus fastueuse et excentrique de son temps, elle-aussi dotée d'ailes arrière proéminentes, un sommet du genre, jamais dépassé depuis.Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :
XAutres éléments remarquables :
XChronologie :
XEn savoir + sur ce navire
Site internet :