IDENTIFICATION
Localisation
Caractéristiques
Description
Coque / à propos :
La Fée des Marais a une structure (quille, étrave, étambot et membrures) et est bordée en chêne. Les assemblages principaux sont réalisés en cuivre : les liaison varangues – quille sont faites par des boulons de cuivre les liaison des serres sur les membrures sont rivées en cuivre. Les autres liaisons sont réalisées en vis inox.Pont et superstructures / à propos :
Sans objet: navire non pontéPont et superstructures / état actuel :
Sans objet: navire non pontéGréement / à propos :
Le bateau est gréé au tiers (misaine, taillevent et tape-cul). Le tape-cul est gréé sur une queue de malet. Les mâts et vergues sont en pin.Voilure / à propos :
Les voiles sont en tergal Selon le plan de voilure de François VIVIER, la surface des voiles est : Misaine 15,2 m², Taillevent 18,8 m², tape-cul 5 m², soit un total de 39 m².Emménagements / à propos :
Sans objet : bateau sans aménagements intérieurs.Emménagements / état actuel :
Sans objet : bateau sans aménagements intérieurs.Moteur(s) / type, puissance, année :
Sans objet : bateau non motorisé.Intérêt Patrimonial
Témoignage humain :
Un petit mot de Yann ROLLET, premier chef de bord de la ” Fée des Marais” de 1999 à 2008…La Yole “Fée des Marais” fut pour moi une magnifique tranche de vie.
Je suis alors jeune objecteur de conscience revenant d’Albion et recruté par la “Fédération d’Animation Rurale des Pays de Vilaine” en 99 sur ce projet passionnant de construction navale en chantier d’insertion d’une réplique d’une yole de Bantry afin de participer au “Défi Jeunes Marins 2000” à l’occasion des fêtes de Douarnenez.
Ma mission initiale : animer, accompagner le chantier, ses charpentiers, ses visiteurs et surtout former un équipage pour participer au “Défi Jeunes Marins 2000”
Au gré de cette mission qui devait m’occuper vingt mois, une passion s’éveilla en moi et autour de moi pour ce magnifique bateau que l’on pouvait voir naître.
Il fut alors aisé de mobiliser, modélistes, mateloteurs, anciens mariniers, loups de mer et marins autour d’ateliers animant tous ces savoirs-faire, devenus rares de nos jours. Il était par contre beaucoup moins facile de mener ce chantier à terme et plusieurs difficultés firent qu’à l’échéance des contrats d’insertion de ses salariés, fin avril, le bateau n’était pas terminé. La “Fée des Marais” se retrouva alors sans bras pour les finitions : peintures, gréement, matelotage, accastillage… Je me fis donc chef de chantier en mobilisant tous les acteurs bénévoles qui gravitaient dans les différents ateliers afin de poursuivre l’aventure. La mise à l’eau approchait et grâce à cet élan de solidarité la “Fée des Marais” fut baptisée à Redon dans le cadre d’une belle fête.
Vient alors l’heure de la faire naviguer…
Mon expérience de la voile à l’époque se limitait à un niveau d’équipier 3 voiles des Glénans, quelques accompagnements de convoyage en baie de Quiberon et de belles navigations sur le Solent à Cowes où j’ai passé quelques temps sur un Spray, réplique de celui de Slocum. Je relève néanmoins le défi, par passion, de devenir chef de bord de la “Fée des Marais”, formé pour l’occasion à la manœuvre sous voile auprès de l’association Treizour de Douarnenez qui navigue depuis plusieurs années déjà sur nos belles répliques. Ce fut un moment mémorable pour moi et la yole… Le baptême du feu… Je me rendis donc avec le bateau fraîchement baptisé à Douarnenez à l’occasion d’une formation de chef de bord organisée par nos amis bretons.
Paul Le Joncour, Chef de Bord Douarneniste charismatique, à qui je confie la “Fée des Marais”, m’en apprend beaucoup sur son maniement pendant cette semaine. Tout va bien, jusqu’au dernier jour du stage où, malgré une météo peu engageante, nous sortîmes en baie. Ce fut la sortie la plus musclée que j’ai pu faire avec ce bateau. Elle a fini dans un vent de force 7 avec des creux de plusieurs mètres. La “Fée des Marais” et son équipage souffraient. Les pieds de mâts, brides et courbes de bancs du bateau ne tenaient plus que grâce à des réparations de fortune, et au moins 2 avirons cédèrent dans des virements lof pour lof. J’ai eu peur pendant cette sortie, mais Paul parfaitement calme et serein me rassurait : Yann, tu as un bon bateau, bien construit, lourd et qui tient bien le gros temps…
À la suite de cette aventure, j’ai pu évaluer les limites à imposer au bateau et aux hommes. Par la suite, la “Fée des Marais” et son équipage furent très présents dans les ports bretons au gré des fêtes et compétitions. Jusqu’en 2008 où, pour ma part, l’aventure fut mise entre parenthèses pour accueillir mon premier enfant.
Témoignage technique ou conceptuel :
Voici mes souvenirs sur la construction de la Yole de Bantry “Fée des Marais”, à la fin des années 90, par Mike Newmeyer
L’épure du bateau avait été faite avant mon arrivée dans l’équipe du Chantier “l’Otarie”. J’étais passé au chantier pour voir l’épure car notre association, “le Defi du Traict”, avait son propre projet en cours pour la construction de la yole ” Le Traict”. Les plans de forme officiels n’existaient pas à cette époque, et j’ai voulu comparer avec les plans que j’avais eu à “l’ Atlantic Challenge”. Lors de ma visite j’ai laissé mon CV, et une semaine plus tard j’ai eu un entretien avec le patron, Jean-Baptiste Pigot, et Le chef d’équipe Patrick Reynaud. Suite à cet entretien et à ma suggestion de construire le bateau à l’envers, ils ont décidé de m’embaucher.
J’ai travaillé avec Patrick et un autre charpentier de marine, Yves Mèche. Nous avons commencé par le débit des membrures, des allonges et des varangues. Quand nous avons fini nous avons attaqué l’assemblage des couples et la construction du chantier sur lequel nous avons construit le bateau. Nous avons façonné la charpente axiale et l’avons fixé sur les couples déjà installés sur le chantier. Nous avons ensuite bordé le bateau avec les Galbords, les ribords, les préceintes et quelque bordés. Nous avons mis quelques renforts et transporté l’ensemble sur une péniche jusqu’à Redon où il a été installé dans le hangar à coté du musée de la batellerie.
C’est l’association qui a fait les finitions dans le cadre d’un programme d’insertion.
Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :
Non renseigné
Autres éléments remarquables :
Sans objet
Chronologie :
De 2000 à 2018 : Fédération d’Animation Rurale en Pays de Vilaine – 5 rue Jacques Prado 35600 Redon
Depuis juin 2018 : Association Amarinage – 36 avenue de Beaumont 35600 Redon