IDENTIFICATION
Localisation
Caractéristiques
Description
Coque / à propos :
Construction Classique, Monocoque. Charpente axiale: Quille en Iroko, Etrave en acacia, membrures sciées en chêne (cloutées à la carvelle, à l'origine), intercalées avec des membrures bouillies en acacia, rivetées au cuivre. Serres de bouchain, bauquière & contre bauquière, barrotage en chêne. Le bordage d'origine est en bois exotique. Coque / Etat actuel Aujourd'hui la carène est restaurée en totalité et en attente de ses peintures définitives. Il ne reste qu'à réaliser les listons en bois selon des profils précis. Pour des raisons de développement durable, nous avons choisi des bois locaux (chêne et acacia) pour la rénovation. Pour respecter au plus proche le cahier charges d'origine, la préceinte est d'une seule longueur selon un choix d'arbres spécifiques. Un étuvage préalable a été réalisé pour suivre le cintrage très accentué de l'arrière : 15 personnes mobilisées pour placer chacune des préceintes. Toute la restauration du bordage est en chêne local, à plein joint calfaté au coton ou à l'étoupe. Tous les joints de calfatage sont réalisés à base de résine et avec de la sciure d'acacia.Pont et superstructures / à propos :
Pont et superstructures / état actuel :
A l’origine le pont était en pin d’orégon, lames de 45mm, joints de 5mm en sikaflex. Il a fallu tout démonter, rien n’étant récupérable. Nous sommes repartis sur un concept plus performant, contreplaqué marine de 12mm fixé directement sur le barrotage. Les lames en pin d’Oregon, font 7 cm de large, de longueur maximale de 7mm, la plupart sont d’un seul tenant en fonction de la courbe. Elles ont été collées à la colle époxy, aucune vis pour qu’il ne puisse pas y avoir d’entrée d’eau. Les joints sont en sikaflex noir, spécial joint de pont avec un traitement à l’huile de lin à chaud pour assurer une meilleure imprégnation. Les cales pieds d’une seule pièce ont été réalisés en une seule pièce de 12 m et placés de chaque côté du bateau. Ils sont conçus pour accueillir des chandeliers afin d’assurer la sécurité des passagers en navigation. La superstructure sera réalisée essentiellement en acacia pour les pièces structurelles (charpente). L’habillage extérieur de la bijoute sera réalisé en plats bords de chêne qui seront à même le contreplaqué avec de la colle époxy. L’architecture de la cabine sera réalisée quasiment à l’identique du plan original.Gréement / à propos :
Le grément d’origine était composé d’un mat de 6 m de hauteur au-dessus du pont. D’un diamètre approximatif de 11 cm en pied, il était conçu pour recevoir : • des haubans aidant le pilote à accéder au cargo. • une voile d’appui limitant le roulis et permettant une navigation d’attente des navires u large • Le mat d’origine est aujourd’hui détruit. Il sera remplacé par un mat en pin d’Orégon et réalisé en 3 pièces.Voilure / à propos :
Il s'agit d'un gréement aurique. La voile était fixée sur une vergue de 3,70 m de long. Sans bôme. La surface totale de la voile était d'environ 11 m2. C'est une voile d'appui, surtout utilisée pour limiter le roulis. Le matériau d'origine n'est pas connu. Les voiles d’appui seront réalisées afin de respecter au plus près la conception d’origine. L'objectif est de restaurer le gréement d'origine et la voilure en l’adaptant aux matériaux modernes. Nous étudierons la possibilité d'augmenter la surface de voilure afin d'optimiser sa puissance motrice et de limiter au mieux l'empreinte carbone du bateauEmménagements / à propos :
A l’origine, la vedette n’avait pas de poste de couchage car les sorties étaient de courte durée et à la journée. A l’avenir, le poste de pilotage reproduira au mieux la conception d’origine tout en l’adaptant à son usage futur. Le carré recevra une cuisine et 2 couchages, le poste avant recevra 2 couchages, le poste arrière également. Soit une capacité de couchage de 6 personnes au total. Les aménagements seront réalisés en contreplaqué de marine.Emménagements / état actuel :
Moteur(s) / type, puissance, année :
A l'origine le navire était doté d'un moteur Beaudoin de 75 chevaux. Malheureusement, nous avons dû faire le choix de nous en séparer car il nécessitait d'importants travaux de rénovation. Ce moteur imposait la présence d'un mécanicien à bord et n’était plus aux normes environnementales. Il a fallu que nous options pour un moteur diésel plus moderne et plus puissant. Nous venons d’acquérir un moteur Nanni de 250 CV qui sera installé grâce à une collaboration avec le lycée d'apprentissage maritime.Intérêt Patrimonial
Témoignage humain :
HENRI DERVIN
Le bateau a été dessiné par le célèbre architecte Henri Dervin , père du fameux Kurun de JY Le Toumelin et La Sereine pour Les Glénans , et aussi de multiples bateaux de travail.
Il possédait une villa à Carantec, où « les Courtis » a été construite dans le bien connu chantier Sibiril.
La pilotine « Les Courtis » est une de ses dernières réalisations, avant son décès en 1966
Ses plans comme ceux de plusieurs de ses bateaux sont conservés (BNF base patrimoine) au Musée de la Marine dont celui de la pilotine !
CAMILLE GABORIAU
La pilotine « Les Courtis » a été rachetée en 1996 par Camille Gaboriau, charpentier de marine à Pleudihen-sur-Rance (Côtes-d’Armor), totalement impliqué dans la restauration de vieux gréements sauvés et sortis de l’oubli ainsi que dans la construction de répliques de bateaux traditionnels.
Il a été ainsi dans l’aventure de la construction du Renard (réplique d’un bateau de Robert Surcouf), plus récemment de la restauration du Kermor, ainsi que dans la construction de nombreux Doris dont ceux de la série TV « Entre terre et mer »
Extrait Interview « le petit bleu »
« J’avais eu l’occasion de naviguer sur Les Courtis, du côté de Chausey, d’où est originaire mon épouse, explique Camille Gaboriau. Quand j’avais revu ce bateau quelques années plus tard, dans un sale état, je ne pouvais pas le laisser comme ça. Je me suis mis en tête de le rénover. Entre Les Courtis et moi et mon épouse, c’est une affaire de sentiments ».
« Déjà 70 000 € engagés… et autant à remettre
Créée en 2000 pour faire mieux connaître la charpenterie de marine en soutenant le projet, l’association « La Pilotine en Rance » qui compte une soixantaine de membres, a pu récolter quelques fonds bienvenus, « on a aussi reçu des subventions de la Région Bretagne et de la fondation d’entreprise BGPO grand Ouest. On mise aussi sur le mécénat », continue Camille Gaboriau.
Le bateau a été placé sous un hangar construit sur mesure.
Et deux samedis par mois, des bénévoles, une dizaine à chaque fois, viennent à son chantier du village de la Ville-Ger et mettent la main à la pâte pour rendre à la pilotine son lustre d’antan, « je fais de la formation en même temps, je fais découvrir mon métier ».
HENRI DERVIN
Le bateau a été dessiné par le célèbre architecte Henri Dervin , père du fameux Kurun de JY Le Toumelin et La Sereine pour Les Glénans , et aussi de multiples bateaux de travail.
Il possédait une villa à Carantec, où « les Courtis » a été construite dans le bien connu chantier Sibiril.
La pilotine « Les Courtis » est une de ses dernières réalisations, avant son décès en 1966
Ses plans comme ceux de plusieurs de ses bateaux sont conservés (BNF base patrimoine) au Musée de la Marine dont celui de la pilotine !
CAMILLE GABORIAU
La pilotine « Les Courtis » a été rachetée en 1996 par Camille Gaboriau, charpentier de marine à Pleudihen-sur-Rance (Côtes-d’Armor), totalement impliqué dans la restauration de vieux gréements sauvés et sortis de l’oubli ainsi que dans la construction de répliques de bateaux traditionnels.
Il a été ainsi dans l’aventure de la construction du Renard (réplique d’un bateau de Robert Surcouf), plus récemment de la restauration du Kermor, ainsi que dans la construction de nombreux Doris dont ceux de la série TV « Entre terre et mer »
Extrait Interview « le petit bleu »
« J’avais eu l’occasion de naviguer sur Les Courtis, du côté de Chausey, d’où est originaire mon épouse, explique Camille Gaboriau. Quand j’avais revu ce bateau quelques années plus tard, dans un sale état, je ne pouvais pas le laisser comme ça. Je me suis mis en tête de le rénover. Entre Les Courtis et moi et mon épouse, c’est une affaire de sentiments ».
« Déjà 70 000 € engagés… et autant à remettre
Créée en 2000 pour faire mieux connaître la charpenterie de marine en soutenant le projet, l’association « La Pilotine en Rance » qui compte une soixantaine de membres, a pu récolter quelques fonds bienvenus, « on a aussi reçu des subventions de la Région Bretagne et de la fondation d’entreprise BGPO grand Ouest. On mise aussi sur le mécénat », continue Camille Gaboriau.
Le bateau a été placé sous un hangar construit sur mesure.
Et deux samedis par mois, des bénévoles, une dizaine à chaque fois, viennent à son chantier du village de la Ville-Ger et mettent la main à la pâte pour rendre à la pilotine son lustre d’antan, « je fais de la formation en même temps, je fais découvrir mon métier ».
HENRI DERVIN
Le bateau a été dessiné par le célèbre architecte Henri Dervin , père du fameux Kurun de JY Le Toumelin et La Sereine pour Les Glénans , et aussi de multiples bateaux de travail.
Il possédait une villa à Carantec, où « les Courtis » a été construite dans le bien connu chantier Sibiril.
La pilotine « Les Courtis » est une de ses dernières réalisations, avant son décès en 1966
Ses plans comme ceux de plusieurs de ses bateaux sont conservés (BNF base patrimoine) au Musée de la Marine dont celui de la pilotine !
CAMILLE GABORIAU
La pilotine « Les Courtis » a été rachetée en 1996 par Camille Gaboriau, charpentier de marine à Pleudihen-sur-Rance (Côtes-d’Armor), totalement impliqué dans la restauration de vieux gréements sauvés et sortis de l’oubli ainsi que dans la construction de répliques de bateaux traditionnels.
Il a été ainsi dans l’aventure de la construction du Renard (réplique d’un bateau de Robert Surcouf), plus récemment de la restauration du Kermor, ainsi que dans la construction de nombreux Doris dont ceux de la série TV « Entre terre et mer »
Extrait Interview « le petit bleu »
« J’avais eu l’occasion de naviguer sur Les Courtis, du côté de Chausey, d’où est originaire mon épouse, explique Camille Gaboriau. Quand j’avais revu ce bateau quelques années plus tard, dans un sale état, je ne pouvais pas le laisser comme ça. Je me suis mis en tête de le rénover. Entre Les Courtis et moi et mon épouse, c’est une affaire de sentiments ».
« Déjà 70 000 € engagés… et autant à remettre
Créée en 2000 pour faire mieux connaître la charpenterie de marine en soutenant le projet, l’association « La Pilotine en Rance » qui compte une soixantaine de membres, a pu récolter quelques fonds bienvenus, « on a aussi reçu des subventions de la Région Bretagne et de la fondation d’entreprise BGPO grand Ouest. On mise aussi sur le mécénat », continue Camille Gaboriau.
Le bateau a été placé sous un hangar construit sur mesure.
Et deux samedis par mois, des bénévoles, une dizaine à chaque fois, viennent à son chantier du village de la Ville-Ger et mettent la main à la pâte pour rendre à la pilotine son lustre d’antan, « je fais de la formation en même temps, je fais découvrir mon métier ».
Témoignage technique ou conceptuel :
Cette pilotine présente deux spécificités notables : Sa coque et son gréement
La coque :
L’architecture de la coque a été conçue par Dervin pour acheminer les pilotes rapidement sur les navires arrivant en baie de Saint Malo.
La carène a été étudiée pour répondre à de multiples fonctions (rapidité, manoeuvrabilité, tenue à la mer) afin d’embarquer le pilote sur le cargo, quelles que soient les conditions de mer.
Son étrave est très tulipée. Elle est très cintrée, notamment à l’arrière, afin de de surfer sur les vagues d’étrave des navires marchands, pour s’y accoupler en facilitant le transbordement du pilote dans de bonnes conditions.
L’étrave a une courbe accentuée et vient se noyer dans une quille fine vers l’avant et qui s’élargit progressivement sur l’arrière du bateau jusqu’au gouvernail.
A l’arrière, la carène a un très faible tirant d’eau et un fond plat qui lui confère une excellente stabilité en mer, notamment à l’approche des cargos.
Le dégagement de la quille au niveau de la cage d’hélice est important (diamètre 90cm), ce qui limite les problèmes de turbulences.
Le gréement
Une grande spécificité des Courtis est son gréement. Les anciens bateaux pilotes étaient des voiliers, les récents sont à moteur. « Les Courtis », construite en 1960 est sans doute le seul bateau pilote doté, outre son moteur, d’une voile d’appoint.
Celle-ci servait à diminuer le roulis mais, dans les environs du port de Saint Malo, bien connu pour ses marées et sa houle, permettait aussi au pilote d’attendre plus confortablement au large l’arrivée de bateaux après avoir accompagné la sortie des précédents (source Luc Baron, membre de l’association ancien éclusier de Saint Malo, et voileux talentueux).
Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :
Le lancement des « Courtis » et son arrivée au port de Saint Malo a fait l’objet d’un article dans Ouest France du 18-19 juin 1960
Outre son activité au Pilotage de 1960 à 1981 dont celui des derniers morutiers du port, « Les Courtis » a été un témoin des événements marquants du port de Saint Malo.
On peut citer notamment :
-Le Pardon des Terre neuvas
-La première Route du Rhum
-Les Régates de la SNBSM
Autres éléments remarquables :
ELEMENTS REMARQUABLES lignes minimum.
LE PATRIMOINE EN RANCE
La Fëte de la Pilotine a lieu chaque année en début d’été à Pleudihen, et constitue une
animation appréciée de la vie du patrimoine de de la Rance.
Une fois restaurée, « Les Courtis » fera partie des éléments du patrimoine culturel de la vallée de la Rance et du futur Parc Naturel Régional.
Elle permettra de faire des croisières de plusieurs jours à des fins de découverte du patrimoine paysager, maritime et bâti de la Rance, la baie de Saint Malo, de la Côte d’Émeraude à Chausey et au-delà , notamment pour participer à des rassemblements de bateaux du patrimoine. Il est également envisagé qu’elle soit l’un des fleurons du patrimoine maritime de la Rance et du pays de Saint Malo : passeur de Rance, marché de cale en cale… école de navigation, passeur de savoirs sur la charpente maritime…
Chronologie :
Le navire a appartenu à la station de Pilotage de Saint Malo entre 1960 et 1981. Il servait de pilotine du Port de Saint Malo.
L’AG du 16 février 1960 des Pilotes du port de Saint Malo (Messieurs Legall, Magon, Batas, Le Rousseau et Juhel) mentionne la commande d’une nouvelle vedette en remplacement du « Surcouf » détruit par un incendie :
Leur réunion de fin d’année enregistre les Courtis pour une valeur de 80000 NF !
Il a été vendu en 1981 à la ville de Saint Malo qui l’a confié à la Société nautique de la baie de Saint Malo pour suivre les régates. Suite à un mauvais amarrage sur la cale de Dinan lors d’une opération de carénage, il s’est abimé dans le port de Saint Malo.
Il a ensuite été acheté en 1989 par Mr Claude Simon, charpentier de marine ayant travaillé sur le Renard, qui l’a remis en état pour un usage de navigation privée dans la région de Chausey et Granville.
En 1993 ou 1994 il cesse de naviguer et il est finalement entreposé successivement sur une grève à Pleudihen puis au chantier Naval du Grand Val au Minihic sur Rance.
Dernière DAFN Payée : 1455 francs en 1997
EN 1997, Il a été acheté par Camille Gaboriau, charpentier de Marine, puis placé au chantier Gaboriau à Pleudihen sur Rance