IDENTIFICATION
Localisation
Caractéristiques
Description
Coque / à propos :
Coque en formes bordé à franc-bord sans calfat, virures en pitchpin à mi-bois épaisseur 9mm clouées (clou retourné)sur des membrures ployées en acacia de 20x10mm tous les 52mmPont et superstructures / à propos :
Plats-bords en acajou, pont et plage arrière en lattes de pitchpin assemblées à mi-bois, hiloire entourant le cockpit en acajou, brise lame en avant du cockpit en V, siège pour la nage fixé sur l'arrière du puits de dérive. Deux logements pour recevoir des tolets d'avirons sur les plats bordsPont et superstructures / état actuel :
Bon étatGréement / à propos :
Sloop marconi. Mât en spruce en deux parties (pour faciliter le transport!)Voilure / à propos :
Grand voile et foc coton hors d'usageEmménagements / à propos :
sans objetEmménagements / état actuel :
Bon étatMoteur(s) / type, puissance, année :
sans objetIntérêt Patrimonial
Témoignage humain :
On ignore tout de l’histoire de ce bateau sauvé de la destruction par un amateur qui nous l’a cédé en l’état.
Témoignage technique ou conceptuel :
Le Plongeon est un petit dériveur de 4 mètres de long dessiné et construit dans un premier temps pour son propre usage par Philippe Dauchez en 1928/ 1930. Un article signé Philippe Dauchez est publié dans Le Yacht du 31 octobre 1931 sous le titre « Un petit yacht pour les jeunes » avec plan de forme et de voilure et présentation du programme visé par ce voilier. On y apprend qu’à cette date, déjà 6 Plongeons sont construits et régatent à Bénodet. Par la suite, Philippe Dauchez par ailleurs peintre de marine sera l’auteur des plans des Mordicus et super Mordicus. Le prototype du Plongeon donnera lieu à partir de 1931 à une famille dont l’estimation varie de 100 exemplaires (sources Musée de la Marine) à 200 exemplaires (source Belugou) construits par plusieurs chantiers, dont Costantini, Kirié , Pouvreau, Seyler et probablement d’autres ainsi que par quelques amateurs. Voilier minimum, économique, conçu pour être facilement transporté sur le toit d’une voiture, il se devait d’être léger, les échantillonnages constatés sur notre unité en sont une preuve. Construits en forme sur membrures ployées, certains sont bordés façon canoë, les virures étant assemblées à mi-bois, c’est le cas de notre coque, d’autres à double bordé longitudinal, c’est le cas de la coque du musée de la Marine, peut-être existe-t-il d’autres techniques selon le chantier. Dans un premier temps gréé en houari, il est ensuite doté d’un gréement bermudien à partir de 1937, supportant une voilure de 9,5 mètres carrés. Le journal Le Yacht fait état de nombreuses régates de ce monotype entre les années trente et cinquante, la flotte ayant été particulièrement développée à Rueil puis à Montesson après que le club de Rueil y ait déménagé en 1942 ainsi qu’à Bénodet. Quelques figures du yachting ont débuté leur carrière sur ce dériveur réputé former de fins barreurs, tel François Sergent dont ça a été son premier bateau.. Une Association Amicale des Plongeons s’est créée et a reçu le patronage officiel du Yacht Club de France en mai 1932.
Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :
Jean Louis Courant à Nantes cite deux témoignages intéressants sur la conception et l’utilisation de ce voilier dans le numéro 80 du Chasse Marée : Citant un ancien dépliant du chantier Emile Pouvreau de Vix datant de 1937, voici l’inventaire détaillé de ce yacht qualifié de « grand luxe » et vendu à cette époque 3800 francs : « Bôme à rouleau, pièce d’étrave et foc à rouleau à double bobine (nouveauté) toutes poulies et tous les taquets en bronze. Rail star sur mât et bôme en cuivre, glissières bronze. Barre d’écoute, rail marconi à glissière cuivre. Gouvernail acier galvanisé à safran mobile et rallonge de barre cuivre et poignée acajou verni. Dérive acier galvanisé de 6 mm à boulon bronze. Voilure marconi en tissu anglais premier choix. Mât et bôme en spruce premier choix, soigneusement poncé et verni. Pied de mât (collerette) collier au capelage avec poulie de drisse de foc et cadènes, collier de palan de dérive, toutes ces pièces en cuivre. Coque acajou double bordé avec toile vernie intermédiaire, le tout rivé cuivre sur membrures rapprochées. Plancher acajou verni. Pont en spruce premier choix à lames cintrées avec plats-bords et hiloires en acajou sapelli, le tout entièrement verni. Peinture de la coque laquée au choix. Une paire d’avirons et systèmes. Un banc de nage. D’autre part, Le Yacht publie dans les trois premiers numéros de 1936 le récit d’une croisière fluviomaritime entre Tréguier et Auray réalisée en 1934 par Yann Guinard à bord du Plongeon Askellig. De nombreux comptes rendus de régates sont également publiées dans Le Yacht.
Autres éléments remarquables :
Chronologie :
Propriétaire précédent inconnu