Toison d’or

Témoignage humain :

Construite en 1908 à Moerbeke en Belgique par le chantier naval Van Garsse wass, réputé pour la qualité de ses coques et de son acier. Toles de 8mm. Elle a été descendue de Belgique sur le canal du Midi vers les années 1960 par le couple de mariniers Mme et M. Chérubin. Elle transportait des céréales de Sète à Bordeaux jusqu'en 1989. Elle est rachetée par 2 sociétés d'extraction de matériaux, basées à Marmande dans le Lot et Garonne qui fusionnent pour devenir la SOEM. Elle est alors destinée à l'extraction de granulats sur la Garonne. En 1992, M. Giscloux Didier la rachète. Elle était à l'état d'épave. Il la sauve du déchirage et effectue tous les travaux nécessaires pour la transformer en péniche logement. En 2000, Elle est cédée pour le franc symbolique à Mme Barale Chantal, l'actuelle propriétaire et son épouse.

Témoignage technique ou conceptuel :

Type du bateau: klipperaak Peak arrière arrondi Peak avant, étrave tulipée Bouchains ronds Cabine du marinier conservée Marquise et timonerie bois d'origine Plats bords en tôle larmèe Le bateau n'a subi aucune modification de superstructures , il est resté dans ses lignes

Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :

La technique utilisée pour la construction du bateau était à l'époque : l'acier riveté , ce qui la différencie des bateaux plus récents en acier soudé. La Toison d'or fait partie des derniers vestiges du transport de marchandises (céréales) dans le Nord et le Midi et d'extraction de granulats en Garonne. Elle a fait du fret sur le canal des 2 mers pendant 1/4 de siècle. La SOEM l'a nantie d'une trémie pour entreposer les granulats. Elle a subi quelques chocs et a été rendue à l'état d'épave.

Autres éléments remarquables :

La Toison d'or a aujourd'hui 115 ans ! Fabriquée dans une commune néerlandophone de Belgique, en région flamande, elle a résisté aux deux guerres mondiales du XXième siècle. Elle a été rendue en 1992 à l'état d'épave et était vouée au déchirage. Sauvée, retapée et aménagée par M. Giscloux Didier, le bateau reprend vie. La sole a été partiellement réparée une fois, puis changée avec ses varangues totalement en 2017 par l'actuelle propriétaire. La cabine du marinier, la marquise et la timonerie sont d'époque. Son certificat de l'Union est valable jusqu'en 2032. Le bateau est élégant et est resté dans ses lignes d'origine. Malheureusement, avoir des informations avant l'achat par le couple de mariniers n'a pas été possible. En effet, les archives sont écrites en néerlandais et rémunérer un traducteur coûtait cher.

Chronologie :

1908: construction à Moerbeke en Belgique par le chantier Van Garsse Wass Aucune information sur ce bateau jusqu'aux années 1950/60 lors de son rachat par les mariniers Mme et M. Chérubin. 1989/1992: rachetée par la société d'extraction des matériaux (SOEM) basée à Marmande (Lot et Garonne); Ils installent une trémie pour entreposer les granulats de la Garonne. 1992: rachat d'une épave par M. Giscloux Didier. Réparation partielle de la sole et carénage, enlèvement de la trémie, construction d'un pont bombé en acier, remise en fonctionnement du moteur, aménagement intérieur en péniche logement, peintures extérieures. 2000: rachat par Mme Barale Chantal. Carénage, sole et varangues neuves, peintures extérieures, mise aux normes de l'Union européenne et obtention en 2022 du certificat de l'union.

Site internet :