IDENTIFICATION
Année de labélisation : 2022
Renouvelé en date de :
Non renouvelé en date de :
Anciens Noms : néant
Numéro de francisation :
N° Immatriculation : AC 512037
Quartier d'immatriculation : AC
Type, série, ou nom local : VEDTTE
Protégé au titre des Monuments Historiques : NON
Localisation
Localisation (département) : 33
Port d’attache habituel : Arcachon
Chantier d’hivernage : Petit Musée du Canot Automobile La Teste de Buch
Caractéristiques
Genre : Maritime
Usage à l'origine : Plaisance
Mode de propulsion (à l'origine) : moteur
Mode de propulsion (actuel) : moteur
Architecte : Pierre MATONNAT
Chantier constructeur : Pierre MATONNAT
Année de construction (ou mise en service) : 1964
Longueur hors tout : 4.70
Longueur coque : 4.70
Longueur flottaison : néant
Largeur Maître bau : 1.50
Tirant d’eau : néant
Tirant d’air : néant
Déplacement (tonnes) : 0.400
Description
Coque / à propos :
Matériau principal (coque) : bois Construction : bordé sur membrure ployéePont et superstructures / à propos :
Pont et superstructures / état actuel :
Pont en petites lattes. Bon étatGréement / à propos :
néantVoilure / à propos :
néantEmménagements / à propos :
néantEmménagements / état actuel :
Moteur(s) / type, puissance, année :
Moteur : hors-bord (jusqu'à 50 ch.) Transmission : embase - hélice Vitesse : env. 50 km/hIntérêt Patrimonial
Témoignage humain :
Il est rare que l'on retrouve sous le même nom une grande variété de types de bateaux et des savoir-faire différents, mis en oeuvre dans des chantiers éloignés de plusieurs centaines de kilomètres. En cela, l'approche des unités signées Matonnat demande une certaine attention et un retour sur l'histoire de cette marque de fabrique répartie sur plusieurs établissements. On trouve le nom de Matonnat associé au nautisme à partir de 1933, lorsque Gaspard Matonnat installe un petit chantier de construction de canoës et d'embarcations légères de rivière dans la ville de Nevers, sur la Nièvre. Cet atelier artisanal acquiert rapidement une enviable réputation de qualité dans sa région et poursuit ses activités en croissance régulière sous le nouveau nom de G. Matonnat & fils en 1939. Il produit même des « pelles » de compétition hors-bord équipées de moteurs américains Elto. La même année période, Pierre Matonnat, fils de Gaspard, ouvre son propre chantier à Arcachon dont on trouve une trace imprimée dans la presse nautique de l'époque dès sa première année d'activité, sis au 45 boulevard de la plage où se trouve de nos jours le restaurant bien nommé "Le Chantier". Après la Deuxième Guerre mondiale, Pierre Matonnat renforce son entreprise en reprenant, en région parisienne, les anciens locaux de l'excellent chantier De Saever, pionnier de la plaisance de rivière et du motonautisme dès le début du vingtième siècle. Ces bâtiments situés au bord de l'eau, 71 quai de la Marne à Joinville-le-Pont, permettent à Pierre Matonnat d'augmenter sa production de canoës, de petits voiliers et de dinghies à moteur en se rapprochant de l'important réservoir de la nouvelle clientèle des loisirs aux portes de Paris. Le style des modèles construits à Arcachon et à Joinville diffère sensiblement. Le mode d'assemblage ultraléger et résistant de type canöe était prédominant sur le site de Joinville, typique de la navigation en rivière, se rapprochant ainsi davantage des productions du père, Gaspard. Le chantier nivernais de ce dernier va rester en activité jusqu'au début des années 1960 sans avoir abordé vraiment la production motonautique alors que chez Pierre Matonnat à Arcachon, en dehors des petits voiliers et d'embarcations spéciales construite sur commande et à l'unité, les dinghies à moteur hors-bord ont dominé les registres de fabrication jusqu'à la fin de l'activité.Témoignage technique ou conceptuel :
Les dinghies hors-bord de Pierre Matonnat présentent certaines caractéristiques esthétiques et techniques adaptées à la navigation sur les eaux du bassin d'Arcachon, protégées mais en milieu marin, avec des lignes souvent anguleuses, franc bord élevé et bouchains vifs. L'examen des plaques de constructeurs et des emblèmes apposés sur les bateaux signés Matonnat ne manque pas de charme. Les plaques de métal vissées dans le bois indiquent Pierre Matonnat constructeur naval avec les deux adresses de Joinville et d'Arcachon. On trouve, en plus, sur les flancs, une belle signature en lettres cursives P. Matonnat apposée en décalcomanie. Par ailleurs, certaines productions du chantier d'Arcachon arborent aussi une petite marque de fabrique de format circulaire, en couleur, apposée elle-aussi en décalcomanie. Associée au nom de la famille, on y voit une jeune et vaillante naïade chevauchant debout comme une écuyère, un fougueux destrier fendant puissamment les flots bleus rangés en vagues parallèles alignées comme à la parade. Le monde nautique ne se situe jamais loin des mythologies antiques et des rêves d'enfant. En reprenant les bâtiments de l'illustre chantier De Saever à Joinville-le-Pont, Pierre Matonnat a sauvé, pour un temps, un pan vénérable de l'histoire du motonautisme français. En effet, De Saever, constructeur typique de canoës de bord de Marne du XIX° siècle compte aussi parmi les grands pionniers de la navigation à tournant, participant avec succès aux plus grandes épreuves dès le début des années 1900. Pendant l'entre-deux guerre, cette entreprise élargit son activité aux vedettes habitables, runabout, dinghies et racer hors-bord, apparaissant souvent aux premières places des classements en championnats nationaux. C'est donc un établissement prestigieux dans lequel s'installe Pierre Matonnat, avec un passé nettement orienté vers la compétition. En continuation des premiers succès enregistrés par les bateaux de Gaspard Matonnat de Nevers avant la Deuxième Guerre Mondiale, on trouve dans les tablettes des records du monde de vitesse homologués par l'Union Internationale Motonautique, pas moins de trois records d'endurance sur 2 et 4 heures, battus par un dinghy Matonnat de la catégorie FU piloté par R. Candelli en 1962 puis en 1963 à plus de 74 km/h de moyenne. Le dinghy 5 mètres de Pierre Matonnat était un des modèles les plus longs proposés par le chantier. L'exemplaire présenté dans la collection est doté d'un accastillage rajouté au fil des ans en fonctions des fantaisies et des besoins des armateurs qui tend à faire ressembler ce dinghy à un archétype de petit canot automobile de service semblant tout droit échappé d'un port imaginaire où l'on imaginerait volontiers l'intrépide envoyé spécial du Petit Vingtième, un certain Tintin reporter, valise en carton marron à la main, rejoignant à la sauvette le bord d'un hydravion ancré dans le bassin pour de nouvelles aventures.Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :
Autres éléments remarquables :
Chronologie :
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Site internet :