IDENTIFICATION
Année de labélisation : 2023
Renouvelé en date de :
Non renouvelé en date de :
Anciens Noms : Barbetorte
Numéro de francisation :
N° Immatriculation : DZ115828
Quartier d'immatriculation : DZ
Type, série, ou nom local : cruiser des mers
Protégé au titre des Monuments Historiques : non
Localisation
Localisation (département) : 29
Port d’attache habituel : Douarnenez
Chantier d’hivernage :
Caractéristiques
Genre : Maritime
Usage Ă l'origine : Plaisance
Mode de propulsion (Ă l'origine) : voile
Mode de propulsion (actuel) : voile
Architecte : Eugène Cornu
Chantier constructeur : Pichavant
Année de construction (ou mise en service) : 1966
Longueur hors tout : 7,72
Longueur coque : 7,60
Longueur flottaison : 6,50
Largeur Maître bau : 2,45
Tirant d’eau : 1,20
Tirant d’air : 10
DĂ©placement (tonnes) : 2,8
Description
Coque / Ă propos :
coque en forme en acajou grand bassam bordées jointives sur membrures restauré en 2015-2016 et en bon étatPont et superstructures / à propos :
Pont et superstructures / Ă©tat actuel :
pont en contreplaqué recouvert de lames de mélèzes jointées roof en sipo hiloires en acajou le calfatage entre les lames de pont est à refaire, le reste a été restauré en 2015-2016 et est en bon étatGréement / à propos :
gréement Marconi bôme en bois et mât en aluminium gréement courant en textile gréement dormant en inox en bon état et fonctionnel pour la navigationVoilure / à propos :
1 grand voile (16 m2), 1 foc (7 m2), 1 solent (12 m2), 1 tourmentin en dacron et 1 spi symétrique. En bon état. 1 génois (17 m2) en Mylar, à réparerEmménagements / à propos :
une cabine ouverte pointe avant 2 banquettes dans le roof avec rangements, table en acajou servant aussi de table à carte possibilité de 2 couchettes cercueil ou rangements coin cuisine avec four sur balancelle et étagères aménagement en contreplaqué marineEmménagements / état actuel :
Moteur(s) / type, puissance, année :
Moteur hors bord Tohatsu 6CV 2020Intérêt Patrimonial
TĂ©moignage humain :
Al Louarn appartient à la série "Mouette" dessiné par l'architecte Eugène Cornu et construit au chantier Pichavant de Pont l'Abbé. Eugène Cornu a passé son enfance à Nantes, observant les bateaux, ce qui indéniablement l'influencera dans ses conceptions. Il sait reconnaître un bateau qui marche. Son oncle, travaille aux Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire, lui apprend à tracer des coques. En octobre 1919, il entre chez Nieuport, un pionnier de la construction aéronautique, près de Paris, dont les racers ont disputé des championnats à Monaco en 1920. Le chantier est vendu en 1923 date à laquelle Eugène entre en tant que dessinateur chez Paul Jouët dans son chantier naval de Sartrouville. Autodidacte, Eugène Cornu va vouer toute sa vie un profond respect à Paul Jouët, ingénieur du génie maritime et à Victor Brix qui va œuvrer également chez Jouët dans les années 1930. Dés 1923 ses plans seront publiés dans la revue Le Yacht mais il faut attendre 1925 pour la première publication d'un plan signé de son nom. Il a alors 22 ans. Avant la Seconde Guerre mondiale il développe surtout des plans de dériveurs de régate, comme le "Bélouga", dériveur lesté de 1943, qui lance véritablement sa carrière. Avec la victoire dans la Cowes-Dinard de "Jalina" en 1947, son talent est consacré et il obtient le titre d'architecte naval reconnu. Après guerre, toujours principalement chez Jouët, il collabore avec d'autres chantiers très réputés comme le chantier Aubin, le chantier Pichavant à Pont l'Abbé , Rameau à Etel, Vandernotte et Béziers à Nantes, Bonnin et Matonnat à Arcachon, Constantini à La Trinité sur mer, Hervé à La Rochelle, Jezequel à Carantec... A l'exception des dériveurs légers en contre-plaqué, dont il dessine une dizaine de modèles entre 1942 et 1957, toutes les coques de Cornu sont en bois classique. Pendant presque vingt ans, le chantier Pichavant va travailler essentiellement sur des unités de toutes tailles dessinées par Eugène Cornu Jusqu'à la fin des années soixante, le chantier lancera quelque cent dix plans Cornu destinés à la croisière: des bateaux de série, par dizaines, que ce soient les Bélougas, les Mouettes de 7,60 m, les 8,70 m, les 9,55 m à tableau dont le plan allongé donnera les si jolis cruisers à voûte de 10,30 m, mais aussi les yachts construits à l'unité. Après la mort d'Eugène Cornu en 1987, ses archives ont été déposées au Musée de la Marine, qui dispose d'environ 130 de ses plans.Témoignage technique ou conceptuel :
Al Louarn est un croiseur sloop de 7,60 m, de la série Mouette, conçue par Eugène Cornu et qui compte une soixantaine d'exemplaires. Ce petit croiseur est particulièrement cher à l'architecte. Il est caractérisé par un arrière à tableau à forte quête (environ 45°) et un gouvernail extérieur. Bons marcheurs, élégants et robustes, les "Cornu" ont la cote. "Nous possédons un coup de crayon dont on ne peut pas s'éloigner. Mes bateaux se reconnaissent à une certaine douceur des lignes d'eau, à une tonture sans brutalité. Je considère ainsi qu'il est contraire à ma nature de concevoir un bateau laid ou lent." Cornu n'a jamais sacrifié à la mode et a toujours préféré dessiner un bateau joli, de lignes douces, agréables à l'œil, plutôt que d'utiliser les « trous » d'une jauge et de produire un bateau marchant peut-être bien, mais ne répondant pas aux lois de l'esthétique. On reconnaît la signature des plans Cornu aux francs-bords réduits n'excédant généralement pas 10 %, situé au tiers arrière, qui n'excède pas 10 % de la longueur de flottaison; l'étrave est haute et bien défendue. Les fonds sont en V, les longitudinales et les diagonales tendues, le tracé de celles-ci tendant vers la symétrie entre l'avant et l'arrière. Le plan de dérive est reculé, avec une allonge d'étrave à double courbure, un étambot à forte quête et un dessous de quille rectiligne pour favoriser l'échouage. La hauteur des hiloires ne dépasse pas celle de l'étrave. On pourrait reprocher à Cornu d'avoir sacrifié à la hauteur sous barrots en dotant ses petites unités d'un rouf un peu volumineux. Cependant, sa hauteur est atténuée par le contraste des hiloires vernies et par le choix d'un bouge de rouf en "anse de panier".Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :
Autres éléments remarquables :
Chronologie :
Nommé Barbetorte à sa conception, il a connu plusieurs propriétaires depuis sa sortie du chantier en 1966. Le mât d'origine en spruce a été remplacé par un mât en aluminium (raisons et date non connu). En 2015, Jean Boyer, jeune charpentier de marine en formation aux Ateliers de l'Enfer, le rachète et le remet en état en suivant le plan d'origine de l'architecte. Il renomme le voilier par le surnom de Barbetorte (Duc de Bretagne), Al Louarn, le "renard" en breton. En 2019, il devient la propriété de Jean-Baptiste Vasse et Julien Lacoste. Propriétaire depuis mai 2023: Kyra ClaveauEn savoir + sur ce navire
Site internet :