IDENTIFICATION

Année de labélisation : 2007
Renouvelé en date de : 2019
Non renouvelé en date de : 2023
Anciens Noms : C'est le nom d'origine, qui est composé par les noms des deux fils du patron pécheur qui a fait construire le bateau. Ce type d'appellation était couramment pratiquée chez les pécheurs marseillais.
Numéro de francisation : Néant
N° Immatriculation : MA 308 153
Quartier d'immatriculation : MA
Type, série, ou nom local : Barquette Marseillaise à voile latine
Protégé au titre des Monuments Historiques : non

Localisation

Localisation (département) : 13
Port d’attache habituel : Marseille, en visiteur à Port Frioul en attente d'une amodiation.
Chantier d’hivernage : divers selon disponibilité

Caractéristiques

Genre : Maritime
Usage à l'origine : Pêche
Mode de propulsion (à l'origine) : voile
Mode de propulsion (actuel) : voile
Architecte : Construction traditionelle sans plans selon gabarit de St Joseph
Chantier constructeur : Chantier Delmont: anse du Pharo Marseille Charpentier : Trémella. L'anse du Pharo était l'un des sites majeurs accueillant quantité de chantiers navals spécialisé dans la construction de barquettes marseillaises. Il accueille encore de nos jours le chantier Borg qui est le dernier chantier marseillais perpétuant la construction traditionnelle de barquettes.
Année de construction (ou mise en service) : 1957
Longueur hors tout : 7.70 mètres avec le penon ( bout dehors genre de tangon)
Longueur coque : 7.70 mètres
Longueur flottaison : 7.50 mètres
Largeur Maître bau : 2.32 mètres
Tirant d’eau : 0.60 mètres
Tirant d’air : 9.25 mètres
Déplacement (tonnes) : 2 tonnes

Description

Coque / à propos :

- Construction traditionnelle sans plans suivant le gabarit de St Joseph. - Bordés classiques en niangon sur membrures en chêne - Quille droite en chène d'une seule pièce. - Lest geuses en fonte sous paillol environ 500kg - Proue droite lègèrement penché vers l'avant, surmontée du capian traditionnel. - Etambot droit en chêne avec casse escote (échancrure pour le passage de l'écoute de la mestre (grande voile)) -Poupe pointue, plat bord renforcée côté à bâbord servant pour relever les filets de pêche.

Pont et superstructures / à propos :

Pont d'origine: Pin du nord et niangon. La présence de deux bois différents n'obéit à aucune logique si ce n'est celle du charpentier qui devait avoir eu une rupture de stock de l'un ou l'autre des deux matériaux. Capots amovibles: cadres en chêne et remplissage de contre plaqué.

Pont et superstructures / état actuel :

Pont en état moyen car en Méditerrannée ils souffrent énormément du soleil et de la chaleur. Dans le temps, la présence quotidienne de filets de pêche sur le pont maintenaient ces derniers à un taux d'humidité qui permettait d'éviter les problèmes de retrait et de gonflement successifs. Nous n'avons pas encore trouvé la bonne technique de restauration préservant l'esprit d'origine.

Gréement / à propos :

A l'origine notre barquette était construite pour marcher au moteur. Un gréement de fortune était obligatoire jusque à l'apparition de la VHF. Il y avait donc à bord un gréement latin (de fortune) amovible, ce dernier n'aillant jamais servi aux dires du pêcheur qui nous à légué le bateau. Ces voiles étant de taille réduite, nous avons opté pour l'installation d'un gréement latin plus important.

Voilure / à propos :

Voiles d'origine ( gréement de fortune) en coton provenant d'une barquette plus petite que le patron pêcheur possédait avant la construction de l'André Jean. Cette voilure était composée d'une Mestre ( grande voile latine) de 15m_ et d'un foc de 2m_. Ces voiles que nous conservons ont la particularité d'ètre immatriculées à la peinture, comme il était imposée par l'occupant allemand pendant la seconde guerre mondiale. Ces voiles en parfait état datent donc d'au moins de 1940.

Emménagements / à propos :

L'aménagement intérieur est d'origine: - Une cloison sépare la soute arrière, destinée aux filets et aux poissons, du moteur placé au centre de la barquette. - Un paillol est posé sur les membrures. - Un capot de protection de l'arbre d'hélice traverse la soute arrière.

Emménagements / état actuel :

Etat d'origine

Moteur(s) / type, puissance, année :

Renault Couach 4.130, diesel inbord de 30 chevaux année 1986. Embarqué en 2005 par nos soins.

Intérêt Patrimonial

Témoignage humain :

Bateau de pêche construit par M. Brème patron pécheur dans le quartier des Goudes à Marseille. Il nomme la barquette des deux noms de ces deux fils André et Jean. Eux même deviendront pêcheurs. C’est André Brème qui héritera de l’André Jean qui deviendra son outil de travail jusqu’à sa retraite qui sera aussi celle du bateau. En effet l’André Jean sera armé en plaisance en 1994. L’entretien fastidieux de ce type d’embarcation a fait renoncer André Brème et c’est ainsi que nous l’avons récupéré après l’abandon d’un premier repreneur qui a été découragé par l’ampleur de la tache.

Témoignage technique ou conceptuel :

La construction traditionnelle sans plans à l’aide du gabarit de St Joseph se transmettait de père en fils dans les chantiers navals marseillais ( technique révolue). Le secret de certains tracés étaient jalousement gardés par les anciens. Cette technique de traçage fait qu’aucune barquette n’est égale à une autre, d’autant plus que chaque pécheur demandait à se faire tailler sa barquette sur mesure. La longueur des barquettes était mesurée en pans qui correspond au nombre de membrures, un pan mesure environ 25 cm, l’André Jean mesure donc 31 pans. Les membrures en chène étaient scièes dans des bois tords. Les bordées classiques sont calfatées au cotton. (technique révolue). Le capian caractéristique pièce d’ornementation, formée par deux boules clouées de part et d’autre de l’étrave sont la signature du charpentier. Le capian était considéré comme parfait lorsque vu de face il prenait la forme d’un oeuf (symbole féminin). Vu de profil, la connotation phalique du capian n’échappe à personne. L’ambiguité de ce détail ne trouve pas d’explication autre que la tradition.

Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :

L’André Jean a été conçu et construit pour la petite pêche. Il pratiquera la pêche au sardinal et au filet dérivant puis au lamparo. Selon les saisons il servait aussi de palangrier. La plupart de ces techniques de pêches traditionnelles sont révolues.

Autres éléments remarquables :

Chronologie :

Premier propriétaire M. Brème (père), patron pécheur. de 1957 à 1967. Deuxième propriétaire André brème (fils) de 1967 à 1994. Armé en plaisance en 1994 il restera en copropriété dans la famille Brème: André Brème 80% sa fille Bernadette 20% et sa fille Catherine 20%. Vendu en 2000 Quatrième propriétaire Louis Aubert de 2000 à 2002 qui fit une tentative de restauration. Aaron Sievers 2002 à ce jour qui créa une association La Nave Va, avec quelques amis pour restaurer, remotoriser,gréer et faire voguer l’André Jean.

En savoir + sur ce navire

Site internet :

PARTAGER CETTE FICHE NAVIRE