IDENTIFICATION

Année de labélisation : 2024
Renouvelé en date de :
Non renouvelé en date de :
Anciens Noms : Arco
Numéro de francisation : 14561-061-3
N° Immatriculation : 492441M
Quartier d'immatriculation : DZ
Type, série, ou nom local : Gros Plant
Protégé au titre des Monuments Historiques : non

Localisation

Localisation (département) : 29
Port d’attache habituel : Douarnenez
Chantier d’hivernage :

Caractéristiques

Genre : Maritime
Usage à l'origine : Compétition
Mode de propulsion (à l'origine) : voile
Mode de propulsion (actuel) : voile
Architecte : Philippe Harlé
Chantier constructeur : Kergroix
Année de construction (ou mise en service) : 1979
Longueur hors tout : 6,47
Longueur coque : 6,47
Longueur flottaison : 5,90
Largeur Maître bau : 2,43
Tirant d’eau : 1,20
Tirant d’air : 11 m
Déplacement (tonnes) : 1,2

Description

Coque / à propos :

Coque à bouchain vif en contreplaqué sur lisses.

Pont et superstructures / à propos :

Pont et superstructures / état actuel :

Contreplaqué sur lisses. Bon état.

Gréement / à propos :

Gréement marconi. Mât alu. Dormant Inox. Double bastaques.

Voilure / à propos :

Sloup bermudien. Voiles Dacron.

Emménagements / à propos :

Identiques à ceux du Muscadet : deux bannettes latérales en pied de descente, "cuisine" en vis à vis de la table à carte, triangle avant. Contreplaqué,

Emménagements / état actuel :

Moteur(s) / type, puissance, année :

Hors-bord.

Intérêt Patrimonial

Témoignage humain :

Arco est un Gros Plant, plan Philippe Harlé conçu pour Jean-Luc Van Den Heede qui, après sa première Mini-transat en 1977 à bord d’un Muscadet souhaite une nouvelle monture pour l’édition 1979.
Arco, terminera 2e de la Mini 79 entre les mains de Jean-Luc Van Den Heede.

Témoignage technique ou conceptuel :

Arco est une évolution du Muscadet né une quinzaine d’années plus tôt. Il est construit de la même manière, en contreplaqué sur lisses. Les différences : il est beaucoup plus large (notamment ses formes arrière), il est plus toilé, ses appendices ont un profil plus travaillé.
Philippe Harlé écrivait du Gros Plant :
“On peut parfois le confondre avec le Muscadet. Le premier Muscadet a navigué en 1963 et il en a encore été construit en 1979.
Pendant ces 16 années la construction est restée à peu près immuable et les plans n’ont reçu que des modifications tout à fait mineures. Cette stabilité fut maintenue pour répondre au voeu des propriétaires de Muscadet très attachés à se retrouver entre bateaux identiques. Il a été construit en tout environ 750 Muscadet.
Beaucoup de ces bateaux ont accompli de grands voyages. Telle était d’ailleurs, dans l’esprit de l’architecte, la destination du Muscadet.
Mais si ce bateau restait un bon bateau de mer, vieillissant bien, très coté à l’occasion, sa construction était coûteuse et ses performances vitesse commençaient à dater. Et par conséquent les commandes de bateaux neufs se ramenaient, l’an dernier à peu de chose.
Alors la question fut posée par des personnes ayant possédé et aimé des “Muscadet” : n’est-il pas possible aujourd’hui de repenser le bateau en gardant autant que possible ses qualités tout en lui en accordant d’autres ?
Ainsi vint le Gros Plant.
Les deux premières unités ont été construites pour des engagés de la Mini Transat. L’un d’eux est arrivé second, derrière le proto très spécial de l’Américain Norton SMITH, mais très détaché devant tous les concurrents Européens. L’autre est arrivé quatrième aux mains d’un débutant (oui, par rapport aux trois premiers j’étais bien un débutant en course transocéanique).
Donc un bon niveau de performance pour un bateau réellement habitable et utilisable en croisière.
Par rapport au Muscadet, la différence se marque dans toutes les conditions mais surtout au portant (toutes forces de vent) et par petit temps.
Sa stabilité de route exceptionnelle a été un des facteurs de son succès.
Parmi ses qualités : une grande latitude à porter la toile. Surtoilé il perd un peu de vitesse mais reste très contrôlable.
Le comportement dans le mauvais temps s’est avéré comparable au Muscadet qui peut être considéré comme un sommet pour sa dimension.
Bien se comporter dans le mauvais temps non seulement suppose du franc bord et de bonnes caractéristiques de stabilité – le lest en quille est indispensable – mais aussi un traitement approprié de certains détails dont, notamment, les fermetures : des coffres de coquepite, une descente d’étanchéité incertaine sont des choses qui obèrent le potentiel d’endurance de l’équipage. C’est peut-être par de tels détails que, dans les petites dimensions, un long courrier se distingue des caboteurs de grande diffusion.
Le schéma de structure et d’aménagement est très proche du Muscadet avec notamment les couchettes extra longues (2,35 m). Le coquepite est plus confortable, le coffre arrière considérablement plus grand.
Gros Plant jauge presque 4 Tonneaux (contre 3 au Muscadet) et l’impression de volume est bien en rapport.
Question construction, le budget matière coque est à très peu de choses près le même que le Muscadet ; l’exécution plus facile parce que beaucoup de détail ont été repensés plus simples (En quinze ans on a appris des choses).
Le budget est élevé, du moins en construction professionnelle. Le poste élevé de main d’oeuvre rend la construction incompétitive avec les bateaux de même taille produits par l’industrie. Par contre ce type de construction comportant beaucoup de “valeur ajoutée” est ipsofacto intéressant pour l’amateur que ce soit à partir des plans ou même à partir de la coque’ brute non pontée.
La construction en amateur ne présente pas de difficultés majeures. Il faut travailler soigneusement. Le seul point d’exécution délicate est la mise en place des bordés de fond à l’avant. En raison de la courbure prononcée il faut y aller progressivement.
Il est plus pratique de border avec des panneaux grande longueur mais il est parfaitement possible aussi de border en panneaux standard avec écarts francs sur doublages. Cela permet aussi de fragmenter le travail et les risques d’erreur et simplifie grandement l’acheminement du matériau.
En ce qui concerne les approvisionnements : il est possible d’acheter la quille au chantier (c’est difficile à faire soi-même) et tout ou partie des fourniture C’est sans doute un peu plus cher mais c’est du temps de gagné…
Tout ceci est bien cher et compliqué. A mon avis ça n’est pas justifié pour une navigation banale.
Mais si on veut se réserver la possibilité d’aller loin… il y a quelque chose de merveilleux à naviguer au long cours sur un petit bateau.

Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :

Arco terminera 2e de la Mini 79 entre les mains de Jean-Luc Van Den Heede. Le Gros Plant numéro 2 se classera quatrième de cette même épreuve entre les mains de Philippe Harlé.
En 1985, Arco, rebaptisé Albatros III, dispute à nouveau la Mini mais un peu modifié. Son « nez » a notamment grandi avec l’ajout de mousse stratifiée à l’étrave… Un de ses propriétaires suivants le rebaptisera ainsi Cyrano qui a depuis retrouvé les formes de son neuvage.

Autres éléments remarquables :

Chronologie :

1979, Jean-Luc Van Den Heede.
1985 (?), Henri Clavières

1997-2024, Jean-François Vanheeghe
———–
Début 2000s, rénovation importante : mise à nue, réparation si besoin, suppression de la fausse étrave, imprégnation époxy, enduit, peintures, etc.

En savoir + sur ce navire

Site internet :