IDENTIFICATION

Année de labélisation : 2024
Renouvelé en date de :
Non renouvelé en date de :
Anciens Noms :
Numéro de francisation :
N° Immatriculation : TO805546F
Quartier d'immatriculation : BA
Type, série, ou nom local : Galupe
Protégé au titre des Monuments Historiques : non

Localisation

Localisation (département) : 40
Port d’attache habituel : Saubusse
Chantier d’hivernage : Saubusse

Caractéristiques

Genre : Fluvial
Usage à l'origine : Transport de marchandises
Mode de propulsion (à l'origine) : halage
Mode de propulsion (actuel) : halage
Architecte : Christophe Wilson
Chantier constructeur : Saubusse
Année de construction (ou mise en service) : 2023
Longueur hors tout : 18 m
Longueur coque : 18 m
Longueur flottaison : 14,80 m
Largeur Maître bau : 3,70 m
Tirant d’eau : 0,18 cm
Tirant d’air : 6,60 m
Déplacement (tonnes) : 10

Description

Coque / à propos :

Construction traditionnelle ; bordées à franc bords et membrures en chêne ; fond plat ; proue relevée ; poupe carré ; goudronnée. État neuf.

Pont et superstructures / à propos :

Pont et superstructures / état actuel :

Plats bords et lisses en chêne ; mat de "chirgue" (point d'attache du cordage de halage par traction animale) ; aviron de queue (11,15 m) équipé d'une pale et équilibré par un contre-poids en pierre (80 kg) ; deux passerelles fixes (tostes). État neuf.

Gréement / à propos :

Mât au tiers, unique (pas de hauban) et repliable, à une seule vergue. État neuf.

Voilure / à propos :

Voile carrée. Neuve.

Emménagements / à propos :

Demi-tillac ("escapuchot" en gascon) sur la poupe servant d'abri couchette et de soute.

Emménagements / état actuel :

Moteur(s) / type, puissance, année :

Projet de motorisation en cours.

Intérêt Patrimonial

Témoignage humain :

Construite en 1998, elle est une reproduction fidèle de ses ancêtres fluviaux. A l’origine l’association « Val d’Adour Maritime » désireuse de construire une galupe symbole fort de la navigation sur l’Adour. La construction est confiée à l’association « Grands Voiles et Moteurs ». Le charpentier de marine Christophe Wilson encadre, au sein d’un « chantier école », des jeunes en réinsertion sociale pendant une année pour mener à bien le projet. La mise à l’eau à lieu à Bayonne juin 1998.Pendant quelques temps elle participe à des sorties à l’occasion des fêtes locales et à des séances à l’adresse des jeunes. En 2018, échouée au port de Guiche, elle retient l’attention de Gilles Lecrecq qui quelques jours avant avait envisagé avec un groupe d’habitants de Saubusse la construction d’une gabare. Acquise pour l'euro symbolique, renflouée provisoirement, elle est convoyée à Saubusse. L’année suivante un groupe de passionnés se constitue autour de Gilles Lecrecq pour une rénovation. Finalement, ce sera par un chantier de reconstruction qui durera quatre années (14 600 heures de bénévolat) que Bayoune retrouvera les eaux de l’Adour et de ses affluents. Des chênes - offerts par de généreux donateurs – seront sciés en collaboration avec une entreprise familiale et façonnés par des bénévoles. L’assemblage terminé le calfatage est réalisé gracieusement par les amis charpentiers d’Albaola. En juillet 2023, la mise à l’eau donne lieu à une manifestation qui regroupe plus de 500 personnes.

Témoignage technique ou conceptuel :

Dans l’album de Ponant (1679) qui a pour titre « Dessein des différentes manières de vaisseaux que l’on voit dans les havres, ports et rivières, depuis Nantes jusqu’à Bayonne qui sert au commerce de Sa Majesté », la planche d’une galupe est notée G. La galupe comme la tilhole et le chaland servaient d’allège pour les vaisseaux de mer qui mouillaient dans l’Adour. La charpente est composée de membrures constituées par de fortes traverse (varangues) posées à plat sur la sole ; à chaque extrémité une courbe (gousset) est ajustée par enfourchement. Les bordages sont posés de manière à ce que les joints transversaux se coupent bien. Les flancs sont rectilignes et parallèles dans la partie centrale, là où le fond est plat. Le plat bord est tonturé. Comme sur d’autres rives de l’Adour, de nombreux ateliers de construction de bateaux se trouvaient à Urt (64). Ils avaient en particulier pour nom Lamagdeleine, Lavignasse, Pelot, Maire et Belloc. De nombreux charpentiers des villages riverains fabriquaient également des galupes (plutôt celles de petites tailles).

Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :

Les gabares descendaient l’Adour et ses affluents (Midouze, Gaves réunis, Bidouze) en s’aidant du courant et, si les conditions s’y prêtaient, de la voile. La remontée nécessitait un « remorquage » par halage sur un chemin aménagé sur une berge avec un attelage de bœufs (plus rarement de mules). Les gabares assuraient le transport de marchandises (de 50 à 60 tonnes) ; vers l’aval (le port de Bayonne), pour les vins de Chalosse, Tursan et Jurançon, le blé, brais, bois de la lande, pierre et sable ; vers l’amont (le Béarn, le Pays basque, la Chalosse et la lande), poisson, sel marin, céréales « étrangères ». Leur utilisation connait son essor du XVIIe au XIXe. Ports historiques : Dax, Tercis, Saubusse, Port-de-Lanne, …

Autres éléments remarquables :

Bayoune est la dernière gabare en état de navigation sur l'Adour et ses affluents. Une semaine après sa mise à l'eau, Bayoune est revenue vers les anciens ports d'attache de ses aïeules. Dans chacun des villages, sa venue a été l'objet d'intérêt et de curiosité par un nombreux public local et touristique attaché au patrimoine local. Invitée au festival de Loire du 18 au 25 septembre 2023 par l'entremise de son partenaire Albaola, Bayoune est devenu la première gabare landaise à naviguer sur deux fleuves.

Chronologie :

1998 : construction par l'association "Val d'Adour Maritime". 11/07/2018 : achat par la commune de Saubusse. 1999- 2023 : Chantier de réhabilitation. 29/11/2022 : achat par l’association AdourA. 16/07/2023 : mise à l’eau à Saubusse.

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