IDENTIFICATION
Localisation
Caractéristiques
Description
Coque / à propos :
DOUBLE BORDE CROISEPont et superstructures / à propos :
PONT BOIS ET 2 CAISSONS A AIRPont et superstructures / état actuel :
BONGréement / à propos :
2 MATS BOIS et 10 AVIRONS BOISVoilure / à propos :
15 M2 A L’ORIGINE, PAS CONSERVEEmménagements / à propos :
NEANTEmménagements / état actuel :
NEANTMoteur(s) / type, puissance, année :
NEANTIntérêt Patrimonial
Témoignage humain :
Annales du sauvetage maritime 1935 (autres dates existantes) Le 3 août, à 10 heures du matin, un bateau de plaisance ayant un homme à bord était signalé en danger. Le vent qui soufflait très fort du NE menaçait de rompre les amarres de ce bateau mouillé en rade. J’ai alerté aussitôt l’armement et nous avons armé le canot de sauvetage Commandant Garreau. Après avoir jeté l’ancre au vent du canot en danger nous avons réussi à l’accoster et à recueillir l’homme qui était à bord. Nous sommes rentrés au port à midi 40 après avoir reçu dans la passe un fort coup de mer par le travers qui nous a enlevé un aviron.Le patron Pierre Gibert
Témoignage technique ou conceptuel :
Le Commandant Garreau a été commandé au chantier Augustin Normand du Havre le 14 décembre 1894, grâce au don du Commandant Garreau, un ancien capitaine de frégate de la Marine Nationale qui désirait financer un canot pour la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés. Le baptême du canot a lieu le 27 janvier 1895 à la station de Grandcamp en Normandie. Cette embarcation fait partie des canots construits selon les modèles fournis par les chantiers anglais et copiés avec autorisation par les chantiers Augustin Normand. Ils sont conçus pour se redresser en cinq secondes après chavirage et pour se vider rapidement entre 23 à 30 secondes. Ces canots de sauvetage étaient le plus souvent propulsés à la force des bras. Ils comportaient en général 12 avirons verts à tribord et blancs à bâbord afin de faciliter la communication. A partir de 1951, la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés décide de remplacer progressivement ses canots de sauvetage par des vedettes à moteur. Le temps des canots à avirons est terminé : dès 1957, une vedette à moteur sera affectée à la station de Grandcamp. La même année, le Commandant Garreau est racheté par le Centre Nautique des Glénan qui possède déjà des canots similaires. Destiné à l’apprentissage des élèves, il change de nom et devient le Grand-Chose. Sa structure est alors modifiée, les dômes avant et arrière sont supprimés et remplacés par un pont plat. Le Grand-Chose continue à naviguer pendant 25 ans. L’école de voile le donne en 1985 au Musée de la pêche de Concarneau. Après deux ans à flot, à côté de l’Hémérica, il est installé dans la cour du musée le 31 mars 1987. Le Commandant Garreau est le doyen des bateaux du musée et le plus ancien canot de ce type encore conservé.
Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :
L’ouvrage de Jean Pillet « Le sauvetage au temps des avirons et de la voile » – 1986 – Editions de l’Estran présente le sauvetage en général sans évoquer le Commandant Garreau en particulier.
Autres éléments remarquables :
Le canot a servi comme bateau d’instruction pour le centre nautique des Glénans de 1958 à 1985
Chronologie :
station de sauvetage de Grandcamp centre nautique des Glénans : les dômes avant et arrière sont supprimés et remplacés par un pont plat. Musée de la Pêche : dômes refaits en 1986 par Querrien
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