IDENTIFICATION
Localisation
Caractéristiques
Description
Coque / à propos :
Il s'agit une construction traditionnelle en bois de chêne avec des membrures sciées. Un coureau est un bateau traditionnel, gabare de transport de fret à fond plat originaire de Garonne, Dordogne et estuaire de la Gironde, gréé d'une voile au tiers ou d'une voile à corne sur un mât à bascule lui permettant de passer sous les ponts. Le faible tirant d’eau des coureaux présent un avantage décisif comparé à une gabare. La gabare, bateau à quille a - pour une capacité de charge équivalente - un tirant d’eau supérieur de 1m. Cela n’est pas gênant dans le port de Bordeaux mais l’est en amont ou les “maigres” sont nombreux. Cela l’était aussi pour accéder aux nombreux petits ports implantés sur des esteys comme celui de Le Tourne/Langoiran qui ne sont en eau que quelques heures par jour. « … s’identifiaient deux grandes familles : celles des gabarres proprement dites (ou gabarres de Gironde) et celles des couraus-sloups. Des deux, celle des gabarres de Gironde était la plus fortement marquée par l'influence maritime, regroupant des unités dont la coque était totalement « en forme » et toujours bordée en rondeur. Celle des couraus-sloups réunissait en revanche des unités de morphologie bâtarde. Bien que construites sur quille et partageant l'allure générale des gabarres, ainsi que le gréement sloup dont certaines étaient porteuses, ces unités s'opposaient toutefois à celles-ci par la conservation d'un fond plat de bateau de rivière et une carène à bouchain vif. Offrant dans les eaux estuariennes une bien moins bonne manœuvrabilité que les gabarres, ces couraus-sloups avaient à leur faible tirant d'eau, de pouvoir remonter la rivière jusqu'au cœur de la vallée. Ils avaient également, en moyenne, une jauge supérieure (70 à 80t) aux gabarres dont beaucoup conservaient une taille assez réduite pour satisfaire au service dans les ports encombrés. Elles devaient effectivement devoir y rester très manœuvrables pour assurer le va-et-vient entre la grève et les navires de mer qui, faute d'infrastructures portuaires adaptées, restaient au mouillage dans le chenal et ne pouvaient être ainsi chargées ou déchargés que par leur intermédiaire, comme le montre de multiples vues du port de Bordeaux avent que des quais verticaux ne l'équipent. » L'Entre-deux-mers et son identité, actes du dixième colloque (2005)Pont et superstructures / à propos :
en constructionPont et superstructures / état actuel :
en constructionGréement / à propos :
en constructionVoilure / à propos :
en constructionEmménagements / à propos :
en constructionEmménagements / état actuel :
en constructionMoteur(s) / type, puissance, année :
en constructionIntérêt Patrimonial
Témoignage humain :
L’association Les Chantiers Tramasset veut faire renaître l’Henriette, un bateau traditionnel pour : – Mettre en valeur le patrimoine historique et culturel – Fédérer les acteurs locaux autour d’un projet de territoire – Initier un projet touristique de navigation responsable – Reconstruire l’Henriette, un projet que partagent : une association, des salarié.e.s, des bénévoles et des partenaires territoriaux.
Témoignage technique ou conceptuel :
Le projet architectural : Il s’agit de la reconstruction du dernier coureau du port de Langoiran-Le Tourne: “L’Henriette”. Construite en 1914, elle a été exploitée commercialement sur la Garonne jusque 1970. La dernière image d’elle montre de nombreuses transformations. Sans connaissance des plans originales, sa reconstruction pose problème. Cette difficulté n’est pas insurmontable. Les coureaux étaient construits sur des plans de formes très semblables. Les Chantiers Tramasset décident de suivre les plans du Roger Matha, établi sur le relevé de formes par Raoul Tramasset en avril 1946, recoupés avec des documents administratifs de l’Henriette et les témoignages de Georges Chourrier, membre de l’association, qui a travaillé après 1945 sur l’Henriette.
Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :
Le chantier coureau – support de formation : L’association Les Chantiers Tramasset est aussi un lieu d’échanges et de transmission des savoir-faire, ouvert à toutes les générations avec la volonté de permettre à ceux qui la fréquentent, de vivre ensemble, partager et trouver une place dans la société. De 2011 à 2017 l’association était organisme de formation et accueillait un chantier formation qualifiant dit « nouvelle chance ». Cette formation de neuf mois permettait, chaque année, à une dizaine de personnes éloignées de l’emploi ou peu qualifiées, d’acquérir le titre professionnel de charpentier bois. Les stagiaires développé.e.s des compétences techniques à travers la construction du coureau de Garonne et la réhabilitation de la grande halle du site datant de 1892. L’association utilisait ces deux supports pour créer, en lien avec les partenaires sociaux du territoire, des projets éducatifs visant à surmonter les difficultés sociales qui font obstacle à une insertion professionnelle future.
Autres éléments remarquables :
Chronologie :
Les Chantiers Tramasset