IDENTIFICATION

Année de labélisation : 2022
Renouvelé en date de :
Non renouvelé en date de :
Anciens Noms :
Numéro de francisation : 12102030401
N° Immatriculation : NA410737
Quartier d'immatriculation : NA
Type, série, ou nom local : Sloop Mopélia I.O.R n°71
Protégé au titre des Monuments Historiques : NON

Localisation

Localisation (département) : 44
Port d’attache habituel : Nantes
Chantier d’hivernage : Port à sec de l’Esclain, à Nantes 44000

Caractéristiques

Genre : Maritime
Usage à l'origine : Plaisance
Mode de propulsion (à l'origine) : voile
Mode de propulsion (actuel) : voile
Architecte : CHAUVEAU
Chantier constructeur : LEBEAUPIN
Année de construction (ou mise en service) : 1978
Longueur hors tout : 8.65m
Longueur coque : 8.48m
Longueur flottaison : 6.55m
Largeur Maître bau : 2.85m
Tirant d’eau : 0.90m
Tirant d’air : 11.20m
Déplacement (tonnes) : 1850k

Description

Coque / à propos :

Matériaux : Le Mopélia est un bateau monocoque. Fabulette, n°71 de la série des Mopélia, est composée de deux matériaux : La coque est en contreplaquée ; le pont et cockpit sont en polyester contremoullé. La coque en contreplaqué hydro de 15 et 12mm est renforcée par des membrures en bois massif. Des cloisons longitudinales et transversales (charpente et aménagements) constituent son ossature. La coque intègre dans sa structure le puits de la quille rétractable. Ce puits devient une des parties clé du bateau. Montant jusqu’au plafond du carré, le puit sert d’épontille au mât posée sur le roof, et participe à la rigidité de l’ensemble. Le dessin : Le dessin de la coque est à double bouchais à vif. Une étrave élancée et la forme allongée du roof en font un bateau élégant. L’arrière, prolongé par un déflecteur qui allonge sa ligne et les filets d’eau, permet une remontée facile à bord. Une réfection complète, avec mise à nu des bois et démontage des listons, a été effectuée en 1998. La coque de Fabulette a été entièrement restaurée et refaite à neuf par nos soins (et ceux des copains) au printemps-été 2017. Scarfs et inserts ont été nécessaires à bâbord et au droit du tableau pour renforcer les points faibles. Le tableau arrière a été entièrement refait. A l’extérieur, la coque a été repeinte avec une peinture PU Ral 7042. A l’intérieur, nous avons également repeint tous les fonds et cales avec une peinture PU bi-composante Les couples et bordés ont reçu 2 couches de peinture glycéro.

Pont et superstructures / à propos :

Pont et superstructures / état actuel :

Le pont, le roof et le cockpit ont été réalisés d'une seule pièce en résine de polyester contremoullé. Depuis l’intérieur, l’accès au pont se fait par une porte en CP vernis et un capot polyester à glissière. Le cockpit, étudié pour le confort et les manœuvres, présente deux bancs surélevés pour le barreur. Coté rangements, sous la plage arrière, une baille est positionnée sous la barre relevable. On trouve à l’avant un coffre de mouillage. Le pont est en stratifié polyester avec finition en peinture polyuréthane blanc, serti par des boiseries extérieures en teck d’Indonésie. Le roof lui, est aéré par une boîte égyptienne et deux louves dorades qui ventilent l’intérieur. Un trou d’homme au pieds du mât permet d’accéder directement à la cabine avant. 4 winchs d’origine, taquets et chaumards solides. Le pont de Fabulette a été entièrement repeint en PU blanc en 2017, avec application de microbilles pour les zones antidérapantes. Cette année, nous poursuivons les travaux avec mise en peinture des sous-faces, à l’intérieur. Les deux grands hublots latéraux ont également été refaits, mais dans une teinte plus claire. La capote (datant de 2000) a également été refaite à neuf à l’identique de l’existante en 2018. Taquets et poulies supplémentaires ont aussi été rajoutés au droit du cockpit. Les 2 taquets bois de l’avant ont été refaits. Deux béquilles en bois permettent de garder le bateau à l'horizontale. Nous avons refait des béquilles neuves en inox.

Gréement / à propos :

Le safran suspendu au tableau arrière est long et étroit. Cela donne un bateau très vivant à la barre. Le gréement est classique : Le Mopélia est grée en sloop avec un foc en tête. Toutes les drisses sont commandées depuis le cockpit avec rappel sur le roof et poulies en pieds de mât. Sur le roof, des 2 côtés de la descente, sont installés deux petits winchs ainsi que 6 clams-cleat. Notons la position des cadènes très à l’intérieur des formes et le décrochement d’un des chandeliers pour laisser passer la bavette du génois. Nous retrouvons deux winchs plus à l’arrière, au droit du cockpit. Le mât en aluminium, posé sur une semelle à bascule sur le roof, est supporté par le puit de quille. Il est haubané de façon classique et toutes les drisses sont intérieures. Les mains courantes latérales sont en teck, tout comme la barre relevable. Le Mopélia dispose d’un étai sur enrouleur et d’un étai largable. Bon état général. Un « leasy jack » a été remis en place par nos soins afin de faciliter les manœuvres d’affalement de GV. La drisse de spi changée en 2019.

Voilure / à propos :

Il dispose d’une GV de 17m² (qualité grande croisière de 1995) 3 ris ; couplée d’un génois de 25m² (pour enrouleur avec rattrapage de creux, qualité grande croisière de 1997), d’un enrouleur Facnor, d’un foc de 15m² et d’un spi tri radial de 55m² aux teintes camaïeu de bleus, avec tangon hale haut et hale bas. Palans hale bas 8 brins, double palan de GV. La GV à été restaurée en 2009. La bordure du génois a été refaite en 2018. L’enrouleur de génois a été changé cet été. Le Spi tricolore est d’époque est en parfait état.

Emménagements / à propos :

On accède à l’intérieur par une porte en bois et un capot coulissant en polyester. Deux marches, que nous avons refaites en bois exotiques, amènent au carré intérieur. La hauteur sous barrot est de 1.80 m. A bâbord, nous trouvons une couchette cercueil accompagnée de nombreux équipets. Au-dessus de cette couchette, nous trouvons une table à carte, à glissière qui possède un rangement incorporé pour cartes et carnets de bords. Au-dessus de cette couchette, le tableau de bord accueille radio, VHF et équipements de navigation. En tête de cette couchette le coffre à glacière ou garde-manger. Nous avançons ensuite vers le centre du bateau, le coin cuisine qui se trouve face au puits de quille. Evier, gazinière 2 feux et rangements à couverts, actuellement repensés par nos soins. A tribord, le carré se compose d’une table télescopique qui, une fois baissée se transforme en une grande couchette double. Cette table, également restaurée, accueille 5 personnes. Une petite bibliothèque sépare le carré des sanitaires. Equipés bâbords et tribords offrent de nombreux et généreux rangements. La cabine avant reçoit deux personnes. Un accès par un capot permet de sortir sur le pont. Le coffre à moteur inbord se trouve sous le cockpit. Deux grands coffres flanquent le coffre à moteur et forment soutes à voiles. A la proue une couchette double qui abrite la vache à eau de 50L s’ouvre sur la cabine sanitaire et rangement des Cirés et gilet de sauvetage. L’emménagement est similaire à l’existant et entièrement rénové en optimisant les rangements existants : Ainsi, le tableau de bord (radio, VHF, prises USB, éclairages…) a été entièrement repensé. Les planchers ont été revernis. Les marches d’accès ont été refaites en bois exotique et huilées, la table coulissante également. Les coussins des couchettes ont été refait au printemps 2019. Les rangements de la cuisine ont été repensés et réalisés suivant un dessin plus simple et des rangements plus efficaces. Les peintures ont également été refaites y compris sur les couples afin d’amener plus de luminosité à l’intérieur. Nous avons également refait les deux grands hublots en remplaçant l’ancienne version fumée par un plexiglass clair qui apporte luminosité et fraicheur. Les vaigrages latéraux ont été refaits en 2019.

Emménagements / état actuel :

Moteur(s) / type, puissance, année :

Fabulette dispose d’un moteur in-board Volvo penta Md5a de 7.5 Cv d’origine (1978). Ce moteur fait l’objet de soins attentifs et d’entretien annuel. En 2001, le moteur a été sotie de son logement pour réfaction des silent blocs et du collecteur d’échappement. Vitesse max : 6 nœuds.

Intérêt Patrimonial

Témoignage humain :

Témoignage technique ou conceptuel :

1/ Un bateau conçu pour la course et la plaisance : IOR signifie International Offshore Rule (jauge IOR). Créée en 1970, cette jauge définit, à partir des caractéristiques des voiliers, un ensemble de critères pour qu'ils puissent naviguer ensemble en compétition, visant à faire courir ensemble et de manière équitable des bateaux de tailles et de conceptions différentes. Les MOPELIA ont été construits pour tirer le parti maximum de cette jauge. Grace à sa quille amovible, le bateau peut adapter sa surface antidérive à la force du vent et du courant. Ainsi au près bon plein, en remontant la quille de 20 cm le bateau gagne facilement 1 nœud. Au travers, sous spi avec 50 cm de quille remontée, il rattrape bon nombre de bateaux.

Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :

1/ Origine : 1/ MOPELIA est le nom de l'île française la plus à l'ouest de l'archipel polynésien dans le pacifique. L’architecte y est allé pendant son service militaire. L’accès au lagon exige un très faible tirant d'eau et il n’y a qu’une passe étroite, ce qui aurait donné l'idée du concept de quille relevable. 2/ Le constructeur naval est Charles CHAUVEAU, né à Oudon, Loire Atlantique, le 19 janvier 1921. De 1946 à 1954, il a lancé son propre chantier naval, qu'il a ensuite mis en gérance pour se consacrer à l'architecture navale. Constructeur, il était également navigateur hauturier. Admis à la Société des Architectes Navals en 1951, il a dessiné plus de 100 bateaux dont le MOPELIA. Il est considéré comme l'inventeur de la quille relevable dont il déposa le brevet en 1968. 3/ Le chantier : Construit entre 1971 et 1978 au chantier du port de Trentemoult, le Mopélia fait partie du patrimoine historique rezéen. Le chantier était animé par Mrs Berthaud et Lebeaupin. L'aventure de ce chantier aura duré plus d'un siècle, depuis les premiers chantiers navals au bord du Seil - un bras de la Loire aujourd'hui comblé - jusqu'à la fermeture du chantier Bézier en 1992. Peu à peu au XIXe, les chantiers s'établissent dans l'ancien hameau de Norkiouse, et à Trentemoult. Après la Seconde Guerre mondiale, la construction navale se porte bien. Elle voit apparaitre les chantiers Bézier, Guillon, Guillemet, Lebeaupin, Berthaud et Aubin. Les chantiers sont familiaux, le travail artisanal. La réputation de ces chantiers était connue de loin. Le village de Trentemoult tout entier était tourné vers la navigation : il est le seul de la région nantaise à disposer d’un monument à la mémoire des marins. Georges Lebeaupin et Georges Berthaud, traceurs aux Ateliers et chantiers de Bretagne (ACB), figurent parmi ces fonceurs. Georges Lebeaupin, est né à Trentemoult en 1928, d’un père charpentier de navires. Devenu menuisier, il travaille à l’aménagement de bateaux et, pendant ses congés, édifie un hangar attenant à la maison familiale : “J’y ai construit mes premiers bateaux, des annexes, pendant les weekends, seul ou avec l’aide de copains. Le 12 août 1953, j’ai mis à l’eau mon premier Belouga, Reine”. Ce navire remporte plusieurs régates, la coupe de France en 1955 et 1956, et attire l’attention d’André Cornu, ingénieur aux Ateliers et chantiers de Bretagne (ACB). Il recrute alors Georges Lebeaupin, qui va gravir rapidement les échelons de traceur jusqu’à agent de maîtrise.... En 1958, avec Georges Berthaud, ils fondent leur propre chantier de construction de bateaux de plaisance. Après ce démarrage, le Chantier du port Berthaud-Lebeaupin se fait une réputation, sachant s’adapter, innover et faire face aux évolutions. Lors d’une exposition en 2014, le maire de Rezé, M. Allard rappelle « l'attachement historique et sentimental de Rezé à « la navale » et cette fierté ouvrière qui est aussi celle du Pays nantais. Rezé, terre de chantiers a ensuite connu son « inexorable déclin », à partir des années 70, et 80, avec la fermeture d'Aubin et du chantier du port (Lebeaupin-Berthaud). Claude Bézier, qui avait succédé à son père, sera le dernier à fermer la porte en 1992. (Ouest France du 11/10/2014 ; Rezé Mensuel - N° 45 Octobre 2009).

Autres éléments remarquables :

La quille relevable : Ce dispositif est breveté depuis 1968 en France, en Italie et en Angleterre. Cette technologie de quille relevable représente une étape clé dans l’histoire de la construction navale. Si le Mopélia n’est pas le seul disposant d’une quille relevable, il en est l’aboutissement. Cette mise au point a été permise grâce à une collaboration étroite entre les constructeurs et l’architecte naval. Nombreuses études, essais de matériaux et prototypes ont été nécessaires. > un atout structurel : Avec cette quille rétractable hydraulique de 600k, le Mopélia dispose d’un lest de 450k. La quille creuse en aluminium AG4 forme pied de mât, et coulisse dans le puit de quille. Une quille boulonnée génère des efforts de torsions sur la pièce maîtresse du fond. La quille rétractable, elle, est parfaitement encastrée, au sens mécanique, par le biais de son puit et de ses guidages qui vont jusqu’au pont. Le puit qui monte jusqu’au plafond de la cabine permet sert de pieds de mât mais aussi de renforts dans la partie la plus sollicitée du bateau (du mât à la compression et des haubans à la traction). De ce fait, le puit a été renforcé par deux cloisons transversales, elles-mêmes ceinturées par un lamellés permettant une liaison qui rend solidaires le mât, les haubans et le puit. D’un point de vue mécanique, c’est une solution très rationnelle et optimisée. Un atout « navigabilité » : Tirant d’eau quille levée : 0.90 quille baissée : 1.70m. Le levage s’effectue grâce à un levier escamotable qui démultiplie dans un rapport de 1 à 42. Une pompe hydraulique qui actionne le vérin (dû au Dr Neau, président fondateur du club nautique d’Hoëdic) permet de relever et d’abaisser la quille, et ainsi, beacher sur les criques de Belle-Ile, dormir échoués dans un petit port, ou flâner sur les canaux de Bretagne. La facilité d’utilisation permet une manipulation dès que l’allure du bateau le nécessite. Un dispositif de blocage de quille, un ensemble de butées ainsi qu’une retenue en cas de rupture de câble sont prévus.

Chronologie :

1/ Un kiné de saint Gilles croix de vie 2/ Un ami du kiné 3/ Alain Vallé 4/ Nicolas Dejean 5/ M. Cogner 6/ Mrs Blanchard – Pedel - Tymen Il a porté 3 noms : Ar-gwelan, Babalou, Fabulette

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