IDENTIFICATION

Année de labélisation : 2021
Renouvelé en date de :
Non renouvelé en date de :
Anciens Noms :
Numéro de francisation : 3725021301
N° Immatriculation : 499066
Quartier d'immatriculation : NI
Type, série, ou nom local : Cornet
Protégé au titre des Monuments Historiques : non

Localisation

Localisation (département) : 06
Port d’attache habituel : antibes
Chantier d’hivernage : antibes

Caractéristiques

Genre : Maritime
Usage à l'origine : Plaisance
Mode de propulsion (à l'origine) : voile
Mode de propulsion (actuel) : voile
Architecte : Eugene Cornu
Chantier constructeur : Antibes
Année de construction (ou mise en service) : 1948
Longueur hors tout : 10,5
Longueur coque : 10,3
Longueur flottaison : 10,3
Largeur Maître bau : 2,83
Tirant d’eau : 1,6
Tirant d’air : 12
Déplacement (tonnes) : 7

Description

Coque / à propos :

Coque Cornu, Types de construction en bois acajou massif, acacia, gréement Sloop.

Pont et superstructures / à propos :

Pont en Pin, structure acacia et acajou massif.

Pont et superstructures / état actuel :

Bonne état

Gréement / à propos :

Gréement Sloop, auban, gale auban, etais avant, etais arrier.

Voilure / à propos :

Grand voile et génois

Emménagements / à propos :

Cuisine avec four, robinet manuelle, toilette black, 4 couchages, table a carte.

Emménagements / état actuel :

Bonne état

Moteur(s) / type, puissance, année :

Moteur Yanmar 15cv 2017

Intérêt Patrimonial

Témoignage humain :

Témoingnage”We enjoyed our time on the sailboat. Our skipper for the day was very knowledgeable and knew a lot about sailing. We had the opportunity to be as involved as we wanted — we could sit and relax or actively help out with the sailing. It was great learning about the basics and following the wind to harness energy. This sailboat is not new or modern — it’s aged, but that didn’t matter because we were there for the experience and not luxury. It was a very authentic, local experience around Antibes and jumping in the water to relax was one of the best parts! Highly recommended.”Témoingnage”Eugéne Cornu étais méticuleux dans la construction de ses navires, très belle oeuvre d’un artiste architect français” 

Témoignage technique ou conceptuel :

x – essentiellement des voiliers – issus des plans d’Eugène Cornu. D’autant que plusieurs modèles ont fait l’objet de séries, souvent construites par différents chantiers. Le prototype du Bélouga est lancé chez Rallu à Levallois en 1944, et se construira jusqu’en 1982, notamment chez Jouët, Matonnat, Pichavant et Silvant. En 1946, une dizaine d’exemplaires de Hobby sont construits à Nantes. Entre 1948 et 1960, cent vingt barvoient le jour, dont beaucoup chez ]ouët. Au moins une soixantaine de Mouette, un croiseur de 7,60 m à tableau, sont mis à l’eau, dont une majorité chez Pichavant. Le prototype du fameux dériveur lesté de 9,30 m, dessiné en 1958 et lancé par Vandernotte à Nantes, est construit à au moins une trentaine d’unités, entre autres chez Aubin, Croizer, Labbé et Pichavant. On peut également citer: la série des Ambriz, un petit croiseur à tableau de 8,65 m datant de 1951; celle du dériveur lesté de 11,30 m, dont le prototype, Crazy Cloud, lancé en 1958 chez ]ouët, est suivi de seize autres unités dues à Pichavant; celle du classe III de 10,30 m qui sera construite à six exemplaires, dont trois chez Pic havant, en 1959; celle du Typhon, sloup “norvégien” de 10 m construit à une dizaine de reprises en 1948; celle enfin de l’Askel, un sloup de Il m, qui comptera quatorze unités.A l’exception des dériveurs légers en contre-plaqué, dont il dessine une dizaine de modèles entre 1942 et 1957, toutes les coques de Cornu sont en bois classique.

Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :

Cette bienveillance de l’architecte à l’égard de la “relève”, Maurice Blondel aussi peut en témoigner. En 1943, alors qu’il était un apprenti charpentier de dix-sept ans, il s’était présenté chez Jouët avec une lettre de recommandation de son grand-père, constructeur. Cornu l’avait aussitôt embauché et conduit lui-même à l’atelier. Ensuite, bien souvent il l’invitait chez lui: “P’tit gars! tu viendras samedi matin à la maison chercher des plans pour ton grand-père.” Et chaque fois il le retenait une bonne heure pour lui prodiguer une leçon de tracé des coques. Dans le même esprit, Cornu avait dessiné pour Jacques Pichavant, encore enfant, un petit cat-boat gréé d’une voile au tiers, une sorte d’Optimist avant l’heure.Cornu se plaît en la compagnie des charpentiers de marine. Mais il en exige aussi beaucoup et se montre intransigeant quant au respect de ses plans et des formes de ses bateaux, dont il tient toujours à contrôler la tonture. Avec un coup d’œil extraordinaire, il décèle le moindre défaut et n’hésite pas à faire déposer une serre-bauquière pour rectifier “un coup de parapluie”, c’est-à-dire un vrillage de la voûte. Je me souviens qu’au chantier Jouët, lors de la mise à l’eau de ses bateaux, il s’isolait à l’angle amont du slip, afin de juger de leur assiette. Ses traits ne se décontractaient que lorsque la coque s’immobilisait dans ses lignes, lui confirmant l’exactitude de ses calculs.Cornu parle peu de lui. En revanche, il aime évoquer ses prédécesseurs, en particulier Talma Bertrand, dont il était dépositaire des archives, Joseph Guédon ou François Camatte. Il se disait volontiers “l’héritier du vieil esprit guidant ces hommes, qui étaient peut-être des concurrents, mais avant tout des amis”. Son admiration va aussi aux grands marins, comme Jean Bart, qu’il estimait au point d’avoir osé un plaisant jeu de mots en baptisant de ce nom son Bar personnel. Car l’architecte a de l’humour et collectionne les expressions savoureuses. Quand une jolie cliente se présentait au chantier, il nous lançait souvent: “Eh bien les gars, il vaut mieux avoir ça dans son lit qu’un aviron!” … ou encore: “Avec un p’tit matelot comme ça, on s’passerait bien de bateau!”

Autres éléments remarquables :

Un fin barreur très à cheval sur l’étiquette navaleVoué corps et âme à son métier d’architecte, Cornu est aussi un marin … d’eau douce plus que d’eau salée. Il navigue rarement en mer, se bornant à y essayer ses nouvelles créations. En revanche, on le voit beaucoup en rivière, où, malgré son handicap, il fait montre de ses talents de barreur et de régatier. Il a possédé plusieurs bateaux, dont un Bélouga, un Bar et -le dernier – un cat-boat de 7,60 m à dérive, conçu pour naviguer sur les plans d’eau abrités et être transporté par chemin de fer. Présentant ce “dériveur de tourisme” dans Le Yacht en 1957, il avoue avoir ainsi concrétisé “un rêve qui De] berçait depuis plusieurs années”. Ce texte révèle un homme sensible, attentif au bien-être de son équipage, en l’occurrence, son épouse et son neveu de douze ans. A propos du gréement de cat-boat, qui supprime l’équipier de foc, il écrit: “Cette solution n’a pas été sans rallier des approbations, bien entendu du côté du sexe dit faible, qui, il faut bien en convenir, ne voit pas toujours d’un bon œil ces manœuvres, malgré les bons winches actuels. Fi donc des récriminations, parce que ce n’est pas assez bordé, ou parce que c’est trop dur, ce qui, hélas! n’est que trop souvent réel, pour beaucoup de ces bras.”Marin dans l’âme, Cornu est très attaché aux traditions, à l’étiquette navale et au vocabulaire marin. L’épouse du constructeur Gilles Voisin se souvient avoir été vertement tancée lorsqu’elle lui a proposé de prendre « la corde » de son bateau pour l’amarrer! Cette réaction n’exprimait rien d’autre que la rigueur d’un homme passionné par son métier. Lorsque, en 1963, j’ai écrit à Cornu pour l’informer que j’allais ouvrir mon propre cabinet d’architecte naval, il m’a répondu, avec un rien de nostalgie: “Je vous trouve bien courageux de chercher à gagner votre vie dans ce sacré métier. Croyez que l’homme qui a grandi dans l’amour des bateaux et de la construction, qui dessine depuis 1919, qui a connu nos regrettés confrères, est à même de mesurer ce qui reste de ce beau métier.”

Chronologie :

1948 Finalisation de la construction a Antibes. Les modification du pont en pin. 

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