IDENTIFICATION

Année de labélisation : 2020
Renouvelé en date de :
Non renouvelé en date de :
Anciens Noms :
Numéro de francisation : non francisé .
N° Immatriculation : Bx 828041V
Quartier d'immatriculation : BX
Type, série, ou nom local : Filadière
Protégé au titre des Monuments Historiques : non

Localisation

Localisation (département) : 33
Port d’attache habituel : Le Tourne
Chantier d’hivernage : Les Chantiers Tramasset

Caractéristiques

Genre : Fluvial
Usage à l'origine : Pêche
Mode de propulsion (à l'origine) : voile
Mode de propulsion (actuel) : voile
Architecte : JP Dubourdieu
Chantier constructeur : Construction Navales JP Dubourdieu, Port de Larros, 33470 Gujan Mestras
Année de construction (ou mise en service) : 1991
Longueur hors tout : 5,80m
Longueur coque : 5,48
Longueur flottaison : 5,48
Largeur Maître bau : 1,95m
Tirant d’eau : 0,80m
Tirant d’air : 6,40m
Déplacement (tonnes) : 0,8

Description

Coque / à propos :

Construction traditionnelle en bois, membrures sciées, bordé à franc bords. L'étrave est légèrement arrondie, plus élevée et plus longue que l'étambot, positionnant le tirant d'eau maximum à l'avant. Cette forme est tout à fait adaptée pour ce type de bateau qui devait, sur la Dordogne la Garonne et l’estuaire de la Gironde, affronter le clapot dur du jusant couplé à un vent de noroît. L'arrière, également pointu, serait lié à la pratique de l'échouage par l’arrière. Lors de la pêche en dérive, l’étrave plus profonde pointe naturellement au courant laissant au pêcheur tout son attention pour s’occuper du filet tiré à l’arrière du bateau. Une fois le safran relevé, pour ne pas crocher le filet, cette forme permet de hisser aisément ce dernier en tirant et en remontant sur lui, à la fin d'un lan. Ici et là, elles pêchaient, lamproies, aloses, maigres, esturgeons ou autres poissons.

Pont et superstructures / à propos :

Il s’agit d’un bateau creux, avec un plat bord de 25 cm de large sur tout le pourtour du bateau.

Pont et superstructures / état actuel :

Bon état

Gréement / à propos :

sloop grée avec voile au tiers, bout dehors, foc et flèche. Mât, bout-dehors et banc : sapin rouge

Voilure / à propos :

Voiles en Dacron. Grand-voile 22m², Foc 4,5 m², Flèche 2m²

Emménagements / à propos :

un banc de nage

Emménagements / état actuel :

bon état

Moteur(s) / type, puissance, année :

néant

Intérêt Patrimonial

Témoignage humain :

C’est pour le concours de reconstruction de bateaux du patrimoine de Brest 1992, que des anciens élèves de l’école de Santé Navale de Bordeaux font construire cette filadière. Elle participe donc à ce rassemblement en 1992, puis est utilisée pour la formation à la navigation traditionnelle dans la base d’Hourtin. En 2000, suite à la fermeture de la base, l’École de Santé navale confie alors la Libournaise par convention aux Chantiers Tramasset, qui depuis lors naviguent et font naviguer des dizaines de personnes au fil de la Garonne, mais aussi de nombreux rassemblements de vieux gréement dans toute la France.

Témoignage technique ou conceptuel :

Cette construction est inspirée par des plans originaux qui remontent au début du siècle. Son gréement comporte une voile au tiers, manœuvrée par un rocambeau qui coulisse le long du mât, et un foc installé sur un bout-dehors ; nous l’avons équipée d’un flèche. La position du mât très en avant privilégie les allures portantes, vent arrière ou grand largue mais c’est un bateau qui remonte aussi très bien au vent. La forme de sa coque et sa quille permettent une dérive au gré du courant pour une pêche au filet. Elle n’a subi aucune modification irréversible depuis sa construction. Historique : La filadière est un bateau de pêche traditionnel de Basse-Dordogne, Basse-Garonne et de l’Estuaire de la Gironde. C’est une petite embarcation non pontée, pointue aux deux extrémités, qui pouvait être utilisée également pour la charge. Au 17° siècle, elle pouvait transporter bois, blé et foin. La filadière et la gabare de Gironde ont une caractéristique commune, elles diffèrent profondément de tout ce que nous connaissons sur la façade atlantique d’Europe du nord, notamment par l’immersion de la quille plus forte à l’avant qu’à l’arrière. « La répartition de cette forme si particulière est extrêmement curieuse. Elle est sporadique à travers tout le bassin méditerranéen, jusqu’en Égypte ainsi qu’au Portugal et en Galice espagnole ; on la trouve également sur les lacs de Genève et d’Annecy. Cette morphologie particulière est liée à la pratique de l’échouage par l’arrière. » BEAUDOUIN, François. Bateaux des fleuves de France.  La pêche à la filadière : « Elle se pratiquait avec un filet courant depuis le bateau effilé et très mobile qu’est la filadière. Ce bateau était fait pour la basse vallée fluviale ; il pouvait aller à la rencontre de la marée et franchir le bec d’Ambès pour aller de Dordogne en Garonne et inversement. Aux endroits poissonneux, la pêche se pratiquait avec plusieurs embarcations. En attendant la marée, les bateaux étaient ancrés près du rivage avec les filets suspendus à l’arrière, retenus et tendus par des fourches. Deux ou trois personnes prenaient place sur chaque filadière, une pour diriger l’embarcation et une autre au moins pour manœuvrer le filet. À l’approche du flux de la marée, les prêcheurs levaient l’ancre et rangeaient de front leurs embarcations, par dix ou douze. Mais pour atténuer la force du courant ils faisaient progresser leurs filadières obliquement par rapport au flot montant. C’est à ce moment-là qu’ils lâchaient le filet, lequel prenait aussitôt le courant et dérivait sur deux ou trois cents mètres avant d’être relevé au milieu de la rivière. » La Parfaite, une filadière de l’estuaire, Conservatoire de l’Estuaire de la Gironde. Article dans « Chasse marée » sur les fiadière: https://www.chasse-maree.com/toutsavoir/filadiere-de-gironde/

Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :

La Libournaise est le bateau école de l’association des chantiers Tramasset depuis 1999. Navigations : – Rencontre des Bateaux en Bois et Autres Instruments à Vents de 1999 jusqu’à aujourd’hui (vidéo du 10eme rencontre en 2007 : https://www.youtube.com/watch?v=60BzRPDCPvM&list=UUNMvBpMj20-turzBqOgZsOw&index=5) – Entre 2000 et 2008 : Les grands rassemblements de vieux gréements : Brest et Douarnenez – Entre 2000 et 2008 : Les grands rassemblements de vieux gréements : Brest et Douarnenez, la Semaine du golfe, Patrimoine Navigant de Charente Maritime (collectif d’associations et de propriétaires de vieux gréements), Pertuis Charentais, Hissez haut Marins de Gascogne (patrimoine estuarien), Gréement d’Ys (patrimoine breton), Les Escumayres (patrimoine pays basque), Voiles d’antan (patrimoine bassin d’Arcachon). – fête de la confluence à Libourne, 2018

Autres éléments remarquables :

C’est une embarcation dont il ne reste que 5 exemplaires navigants sur la Garonne et l’Estuaire (Valaisdire, Clairette, Amynata, La Parfaite, Libournaise).

Chronologie :

l’école de Santé Navale de Bordeaux, Les chantiers Tramasset

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