IDENTIFICATION

Année de labélisation : 2023
Renouvelé en date de :
Non renouvelé en date de :
Anciens Noms :
Numéro de francisation : TL G56849
N° Immatriculation : IMP04916A737
Quartier d'immatriculation : TL
Type, série, ou nom local : Goélette sur plan
Protégé au titre des Monuments Historiques : non

Localisation

Localisation (département) : 83
Port d’attache habituel : TOULON
Chantier d’hivernage : CLASSIC WORKS La Ciotat

Caractéristiques

Genre : Maritime
Usage à l'origine : Plaisance
Mode de propulsion (à l'origine) : voile
Mode de propulsion (actuel) : voile
Architecte : Norman HART
Chantier constructeur : G. DE VRIES LENTSCH / HET FORT
Année de construction (ou mise en service) : 1937
Longueur hors tout : 15,85
Longueur coque : 15,24
Longueur flottaison : 13,10
Largeur Maître bau : 3,81
Tirant d’eau : 2,13
Tirant d’air : 22
Déplacement (tonnes) : 26

Description

Coque / à propos :

Construction classique - bordés en teck sur membrures en chêne épaulées par cornières métalliques - quille longue en chêne - lest plomb avec amortisseur frontal en chêne - arrière canoë.

Pont et superstructures / à propos :

Pont et superstructures / état actuel :

Pont de type "flush deck" en lattes courbes de teck, roof en teck à deux panneaux de descente, à droite (accès carré de pont et carré principal) et à gauche (accès moteur auxiliaire), cockpit en teck, clairevoie, poste avant de type "chien assis" à panneau coulissant en teck.

Gréement / à propos :

Gréement goélette marconi avec mât de misaine avec 1 étage de barre de flèche de 17 m et mât principal à 2 étages de barres de flèches de 21 m en spruce creux ainsi que les bômes - bout dehors à l'avant et queue-de-malet en poupe - toutes ferrures en acier traité (galvanisation au trempé ou shoopage) d'origine.

Voilure / à propos :

Grand voile, voile de misaine, grand foc, petit foc, clin foc, fisherman la majorité des voiles sont en dacron (et un foc est en coton de Ratsey and Lapthorn) - espars en bois - gréement dormant en inox tressé - gréement courant en synthétique tressé - ferrures de gréement en bronze. La surface de voilure est d'environ 130 m² soit 1,408 sq.ft.

Emménagements / à propos :

Aménagements intérieurs en teck, acajou et en CP marine. Intérieur distribué de la proue vers la poupe avec un poste avant à couchette double, un cabinet de toilette faisant face à 2 couchettes superposées, une cabine principale à couchage double faisant face à un cabinet de toilette et douche. Le carré principal pouvant être converti en couchage, un carré de pont sous le roof à bâbord et sa couchette de navigateur et penderie lui faisant face à tribord. Couchages maximal pour 8 ou 9 personnes, mais pour 6 personnes en longues traversées.

Emménagements / état actuel :

Moteur(s) / type, puissance, année :

Le moteur GARDNER d'origine de 30 CV - 3 cylindres est conservé mais démonté car inadapté aux ports de plaisance actuels et à leur fréquentation; il est remplacé depuis l'année 2000 par un moteur diesel MAN 6 cylindres, marinisé NANNI 6660E de 110 KW , soit 27 CV de puissance administrative.

Intérêt Patrimonial

Témoignage humain :

Ce voilier de grande navigation a été voulu et conçu par Norman HART (architecte de la famille royale anglaise et architecte A.M.I.N.A. Associated Member of the Institution of Naval Architects) pour le colonel Cecil Percy HENDRESON. Le programme exposé était de réaliser un tour du monde à effectuer en 1937 pour ce militaire avec un équipage de deux marins dont un mécanicien, soit un voilier disposant de suffisamment d'autonomie et pouvant être manœuvré par trois personnes a minima. Après ce premier périple, le voilier est francisé à Lorient en 1950 où il navigue en Manche et grande Bretagne jusqu'en 1967 avec Victor TONNERRE (qui en possédait le plan de voilure) et Eric TABARLY; Le bateau part ensuite aux Iles de la Société et en Nouvelle Calédonie et revient en 1971 en Méditerranée à Toulon. De 1977 à 1998, les destinations Açores et Antilles sont au programme et le bateau basé aux Embiez où il rentre en grande révision en 2000.

Témoignage technique ou conceptuel :

La technique mise en œuvre, classique à cette époque pour le bordage restait toutefois singulière car elle était réalisée "bordé sur bordé", c'est à dire sans calfatage, ce qui traduisait bien la qualité des ouvriers, la maîtrise du chantier et la précision des plans fournis. Le principal risque encouru était celui d'une trop longue durée d'un séjour à sec prolongé, danger bien connu des britanniques qui préféraient stocker les bateaux inutilisés ou en attente de réparation en vasière (rivière de la Hamble pour Lady Mine). Un séjour trop long à terre a nécessité depuis un flipotage récent des œuvres mortes, les plus exposées aux UV. Par ailleurs, le fait de doubler les membrures par des cornières (ici très rapprochées entre 40 et 50cm) avoyées métalliques, pour offrir un maximum de tenue en impact, typique des constructions mixtes en honneur à cette époque (cf. le yacht ROYONO par exemple), présentait à terme un risque de corrosion des fixations et liaisons coque/membrures ou varangues, ce qui s'est confirmé lors de la grande révision.

Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :

Avant la deuxième guerre mondiale et jusque dans les années 60, il n'existait pas pour les grandes dimensions de voiliers, des séries, ni en France, ni en Grande Bretagne. Toutes les unités importantes répondaient à un cahier des charges particulièrement indicatif et sévère pour les unités appelées à regatter selon des normes et jauges strictes, celles-ci furent nombreuses et évolutives; pour les autres unités, seul le programme du propriétaire et son budget déterminait le plan qui restait unique comme c'est ici le cas (après Alain Gerbault, mais avant Jacques-Yves Le Toumelin ou le baron Jean de L'Espée ...).

Autres éléments remarquables :

L'architecte Norman HART - 15, King Street, St. James's London SW1 a dessiné, outre LADY MINE, ALISDAIR, CAMPEADOR, FLECHE BALNCHE, WILNA ... par exemple et ... LADY CATHERINE D immatriculé à Toulon et visible restauré récemment, à La Ciotat (ex ECILA). LADY MINE a fait l'objet d'un article dans la revue YACHTING WORLD le 19 mars 1937: "A 26-Ton Staysail Schooner" - HART Design - Building in Holland. LADY MINE a fait l'objet d'un entrefilet dans le CHASSE MAREE du mois de septembre 2013 page 81-N° 253

Chronologie :

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Site internet :