IDENTIFICATION

Année de labélisation : 2007
Renouvelé en date de : 2023
Non renouvelé en date de :
Anciens Noms : LI ENFORO (L'Amphore)
Numéro de francisation :
N° Immatriculation : 299699
Quartier d'immatriculation : ST
Type, série, ou nom local : BARQUE CATALANE, SARDINAL
Protégé au titre des Monuments Historiques : oui

Localisation

Localisation (département) : 66
Port d’attache habituel : Le Barcarès
Chantier d’hivernage :

Caractéristiques

Genre : Maritime
Usage à l'origine : Pêche
Mode de propulsion (à l'origine) : voile
Mode de propulsion (actuel) : voile
Architecte : Joseph STENTO
Chantier constructeur : Chantier STENTO à Sète, département de l'Hérault. Ce chantier était installé au Souras Bas près du port, il a aujourd'hui disparu.
Année de construction (ou mise en service) : 1952
Longueur hors tout : 11 m
Longueur coque : 10,90 m
Longueur flottaison : 10,30 m
Largeur Maître bau : 3,20 m
Tirant d’eau : 1 m avec le petit safran, 1;90 avec le grand safran
Tirant d’air : 14 m
Déplacement (tonnes) : Inconnu

Description

Coque / à propos :

Coque en formes, pointue aux deux extrémités à quille droite comme la plupart des bateaux de travail méditerranéens. Construction traditionnelle selon le gabarit de Saint Joseph. Cette barque est construite entièrement en bois, chêne pour la quille et l'étambot, orme pour l'étrave, membrures en chêne et platane, bordage en pin, barrots de pont en chêne, virures de pont en pin.

Pont et superstructures / à propos :

Il s'agit d'un bateau de pêche traditionnel, il n'y a donc pas de superstructure. Le pont est dégagé avec une longue hiloire à l'arrière fermée par des capots en bois qui servait pour loger les filets et un capot en avant du mât qui permet d'accéder à la cale pour y loger les affaires de l'équipage.

Pont et superstructures / état actuel :

Bon état

Gréement / à propos :

La barque a été livrée en 1952 avec mât et antenne ainsi que les deux safrans, mais le pêcheur qui l'avait faite construire n'a jamais fait tailler de voile. Ainsi lors de l'achat en 1990, nous avons pu regréer très rapidement ce bateau qui était prêt à recevoir son gréement.

Voilure / à propos :

Il s'agit d'une barque à voile latine traditionnellement gréée d'une grande voile triangulaire enverguée sur une longue antenne. L'originalité de la voile latine tient dans le fait que la voile n'est maintenue que par un point et peut donc s'orienter dans tous les sens selon les allures. On navigue à la bonne main lorsque la voile est sous le vent du mât et à la mauvaise main quand la voile porte sur le mât. Il faut donc veiller à hisser du bon côté selon le vent sinon il faut faire le car en mer, c'est à dire faire passer l'antenne et la voile sur l'autre bord. Nous gréons parfois une voile d'avant, la polacre qui s'envoie sur un long bout dehors qui traverse le pavois.

Emménagements / à propos :

Il n'y a aucun emménagement sur ce type de bateau.

Emménagements / état actuel :

Bon état

Moteur(s) / type, puissance, année :

Le bateau a été livré en 1952 avec un moteur Baudouin type DB 2 à huile lourde. Il s'agit du premier modèle de moteur diesel marin mis au point par la société des moteurs Baudouin en 1930 et qui a été commercialisé jusqu'en 1957. Le modèle qui a été installé sur L'Espérance possède le numéro 53 370, deux cylindres en ligne pour une puissance de 25 CV. Ce moteur est doté d'un couple extraordinaire et propulse la barque à six noeuds en vitesse de croisière. Mode de propulsion à l'origine et actuel : moteur Baudoin DB2 et voile latine

Intérêt Patrimonial

Témoignage humain :

Cette barque représente le stade ultime de l’évolution de la barque catalane. La catalane est au départ un pur voilier de pêche sur lequel les catalans ont essaimé en Méditerranée, Sète, Marseille, les côtes provençales et la Sardaigne. Il y avait plus de cent barques sur les plages de Collioure en 1900, toutes armées à la pêche à l’anchois. La ressource s’étant raréfiée, ces barques ont été récupérées par des pêcheurs sétois et armées au poisson bleu aux filets dérivants. Ces barques restent dans l’esprit des pêcheurs des embarcations très sûres et très marines. C’est pour cela qu’après la guerre, les pêcheurs de Sète, tous sinistrés, ont fait construire des catalanes, alors que le temps de la pêche à la voile était définitivement révolu. Ces barques ont été conçues pour la motorisation, les célèbres DB2 Baudouin, ce qui a entraîné une modification de leurs formes, plus larges et un échantillonnage plus important des pièces de charpente. L’Espérance, construite en 1952, est une des dernières barques de cette génération.

Témoignage technique ou conceptuel :

Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :

Autres éléments remarquables :

Chronologie :

Ce bateau à été construit pour un pêcheur des Saintes Maries de la mer Monsieur Tessier. Il s’agit d’un rachat de sinistre, en 1944 la flotte de pêche sétoise a été entièrement détruite par l’occupant, les pêcheurs sinistrés ont obtenu des fonds pour faire construire de nouveaux bateaux; certains, trop vieux ou découragés, ont vendu leur droit de reconstruire à un autre pêcheur, c’est ce qui s’est passé pour l’Espérance. Monsieur Tessier avec cette barque a pêché dans le golfe de Beauduc, dans le golfe de Fos et au large des Saintes Maries de la Mer, le maquereau et le thon à la ligne. Puis, la barque a appartenu à Roger Taillet pêcheur lui aussi avant que nous en fassions l’acquisition. Ce bateau a toujours servi à la pêche de 1952 à 1989, et depuis, il est armé en plaisance pour de courtes randonnées le week end ou des navigations plus longues vers la Provence ou la Catalogne. Comme le bateau était en assez bon état, nous avons pu étaler les travaux de restauration; en 1991, nous avons remplacé une quinzaine de membrures; en 2003, nous avons refait le pont à l’identique et en 2005, nous avons repris la préceinte et changé les plats bords. Nous participons régulièrement aux rencontres de voiles latines en Méditerranée et ce bateau à participé aux rassemblements de Brest et Douarnenez 1992 et 1996.

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