IDENTIFICATION
Année de labélisation : 2023
Renouvelé en date de :
Non renouvelé en date de :
Anciens Noms : Corinne Nathalie
Numéro de francisation :
N° Immatriculation : MA 364166
Quartier d'immatriculation : MA
Type, série, ou nom local : Barquette marseillaise
Protégé au titre des Monuments Historiques : non
Localisation
Localisation (département) : 83
Port d’attache habituel : Bormes-les-mimosas
Chantier d’hivernage :
Caractéristiques
Genre : Maritime
Usage à l'origine : Pêche
Mode de propulsion (à l'origine) : moteur
Mode de propulsion (actuel) : moteur
Architecte :
Chantier constructeur : Chiquel
Année de construction (ou mise en service) : 1949
Longueur hors tout : 7,30
Longueur coque : 7,30
Longueur flottaison : 6,96
Largeur Maître bau : 2,57
Tirant d’eau : 0,85
Tirant d’air : 6,30
Déplacement (tonnes) : 2
Description
Coque / à propos :
Coque construite en 1949 suivant les formes traditionnelles, très arrondies, des barquettes marseillaises, avec un profil plus élancé à l'avant. Une particularité qui évoque les chebecs, traduisant l'origine algérienne du bateau. La quille, l'étrave et l'étambot sont en chêne, les varangues et les membrures en orme, et le bordé en pin. La coque a été recouverte dans les années 70 par une stratification verre/résine de la quille au liston. Certaines varangues et membrures ont été remplacées à l'occasion des travaux de restauration effectués de 2021 à 2023, ainsi que plusieurs pièces de structure: serres bauquières, carlingues du moteur, et support de butée de ligne d'arbre. A l'issue de ces travaux, un expert maritime a constaté l'état de navigabilité du navire le 5 avril 2023.Pont et superstructures / à propos :
Pont et superstructures / état actuel :
Le pont est continu et comporte une seule ouverture centrale recouverte par des panneaux amovibles. Il était constitué à l'origine de lattes en pin. A l'occasion des travaux de restauration effectués de 2021 à 2023, l'ancien pont a été entièrement déposé, ainsi que les hiloires et une partie du barrotage, et remonté suivant le plan d'origine.Gréement / à propos :
Le mât en pin Douglas n'existait pas à la construction de cette barquette de pêche. Il a été ajouté à l'occasion des travaux de restauration afin de disposer d'une propulsion auxiliaire à la voile, en respectant les dispositions traditionnelles des barquettes marseillaises. Le gréement courant comporte des cordages en polyester imitation chanvre: drisse, palan de drisse, bragot de soutien de l'antenne, drosse avec une bigotte en chêne, palan d'amure, orses et écoutes.Voilure / à propos :
La voilure a été réalisée en 2023 en dacron. Elle se compose d'une voile latine de 20m2 enverguée à l'antenne par des matafians et d'un foc de 7m2 amuré à un bout dehors amovible.Emménagements / à propos :
Les emménagements sont d'origine. Ils comportent trois compartiments séparés par deux bancs de nage surmontant des cloisons: de l'avant à l'arrière, la cale à poisson, le compartiment moteur, et une chambre arrière où l'on se tient sur un plancher porté par les serres. Un treuil de pêche fixé sur l'avant, à tribord, a été enlevé lorsque le navire a cessé son activité de pêche professionnelle.Emménagements / état actuel :
Moteur(s) / type, puissance, année :
Le moteur Volvo-Penta type MD17D, d'une puissance de 26kW, a été installé en 1982 en remplacement du moteur d'origine (de type inconnu).Intérêt Patrimonial
Témoignage humain :
Témoignage technique ou conceptuel :
Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :
Autres éléments remarquables :
Ce bateau est l'un des derniers témoins de l'activité du chantier des frères Chiquel à Philippeville (aujourd'hui Skikda) au début du XXème siècle. Les charpentiers de marine établis sur la côte algérienne s'inspiraient à leur manière des pratiques utilisées sur les côtes de Provence pour la construction artisanale. Ils s'appuyaient notamment sur le gabarit de Saint-Joseph, et l'on retrouve sur ce bateau les proportions et les échantillonnages habituels sur les barquettes marseillaises, à l'exception de la partie avant sensiblement plus pincée. Cette originalité, qui évoque la forme élancée des chébecs, confère à ce bateau une bonne tenue à la mer dans une houle courte, ainsi qu'une élégance particulière. Comme d'autres bateaux de pêche de la côte algérienne, il a été rapatrié après l'indépendance de l'Algérie en 1962. Les conditions de ce rapatriement nous sont inconnues, mais dans le contexte de l'époque, où l'administration interdisait la traversée de la Méditerranée aux barques de pêche côtière, il constitue une performance exceptionnelle. Ce bateau témoigne également, par son utilisation ultérieure dans le quartier de Martigues (Bouches-du-Rhône), des moyens utilisés pour la pêche artisanale côtière, au filet et à la palangre, près des calanques de la Côte bleue.Chronologie :
Les premiers propriétaires de ce bateau, à Philippeville (Algérie) sont inconnus, jusqu'à son arrivée à Marseille, où il a été détenu par Mr Gatto. En 1982, celui-ci l'a vendu à Mr Bozonnat, pêcheur à Carro (Bouches-du-Rhône), qui l'a exploité jusqu'en 2011 avant de le revendre à Mr. Micaleff, également pêcheur à Carro. Le bateau a été exploité alors pour la pêche côtière du dimanche, jusqu'en 2019.En savoir + sur ce navire
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