IDENTIFICATION

Année de labélisation : 2019
Renouvelé en date de : 2023
Non renouvelé en date de :
Anciens Noms :
Numéro de francisation : 17.389
N° Immatriculation : LI 10078F
Quartier d'immatriculation : LI
Type, série, ou nom local : Motorship (Spits)
Protégé au titre des Monuments Historiques : non

Localisation

Localisation (département) : 75
Port d’attache habituel : Port de Grenelle 75015 Paris
Chantier d’hivernage :

Caractéristiques

Genre : Fluvial
Usage à l'origine : Transport de marchandises
Mode de propulsion (à l'origine) : moteur
Mode de propulsion (actuel) : moteur
Architecte :
Chantier constructeur : MORY
Année de construction (ou mise en service) : 1959
Longueur hors tout : 38.90
Longueur coque : 38.90
Longueur flottaison : 38
Largeur Maître bau : 05.07
Tirant d’eau : 1,10 m
Tirant d’air : 3,60 m marquise démontée
Déplacement (tonnes) : 160

Description

Coque / à propos :

Il s’agit d’une construction métallique. La coque est constituée de tôles qui sont rivetées sur des membrures espacées de 50 cm. Le fond du bateau est plat en section courante et est arrondi à la proue et à la poupe. Les parties en forme avant et arrière sont à bouchains alors que la partie courante est à angles vifs. La ligne supérieure des bordailles dessine une légère courbe, un rampage. Des overgants, sorte de poutres transversales tridimensionnelles, renforcent la coque. Ils supportent la poutre faitière sur laquelle viennent s’appuyer les panneaux de cale. La coque comporte trois types d’espace, La cale, les peaks avant et arrière, et la salle des machines qui sont séparés par des cloisons étanches.

Pont et superstructures / à propos :

La superstructure métallique est faite de tôles assemblées par soudure. Le pont, formé des plats bords des hiloires et des panneaux de cale, est rampé. Il est constitué de deux pans de couverture et comporte une arête centrale. Les overgants métalliques rythment cette couverture en quatre parties distinctes. Les panneaux de cale sont en bois. Les cabines avant et arrière sont particulièrement spacieuses pour ce type de gabarit. La marquise est en bois, iroko, entièrement démontable.

Pont et superstructures / état actuel :

La ligne d’origine du bateau a été conservée, aucune superstructure n’a été rajoutée. Une terrasse arrondie a été insérée entre les overgants dans la première partie du pont. Des châssis vitrés ont été encastrés dans la partie supérieure des overgants, pour amener de la lumière zénithale dans la cale.Une bâche blanche recouvre les panneaux de cale pour garantir une parfaite étanchéité.La timonerie est restée d’origine.L’ensemble est maintenu dans un parfait état.

Gréement / à propos :

Néant

Voilure / à propos :

Néant

Emménagements / à propos :

La cale a conservé son ampleur d’origine. Les cabines avant et arrières communiquent avec la cale. Le vaigrage de l’ensemble dLa cale a conservé son ampleur d’origine. Les cabines avant et arrières communiquent avec la cale.Le vaigrage de l’ensemble du bateau est en bois.

Emménagements / état actuel :

Excellent état d’entretien

Moteur(s) / type, puissance, année :

Marque: Général Motors,Type: 6-71Puissance 145,73Kw

Intérêt Patrimonial

Témoignage humain :

Témoignage technique ou conceptuel :

Le Nina a été construit selon deux techniques de constructions métalliques différentes : le rivetage et la soudure. La soudure apparait dans la construction navale dans les années 50. Cette nouvelle technique est tout d’abord testée sur la partie non-immergée des bateaux alors que la coque reste rivetée. En langage marinier il s’agit d’automoteurs dits « mixtes ».Après cette période, les bateaux ne seront plus qu’entièrement soudés.Cette caractéristique fait de ce bateau un témoin de cette période de transition.Le système de couverture de cale du Nina est aussi une particularité. En effet, La grande majorité des « péniches » sont pourvues d’écoutilles courbes qui franchissent la cale d’un bord à l’autre. Ici les écoutilles sont plates, elles reposent sur une poutre faitière qui est elle-même supportée par des poutres transversales : les overgants.Le Nina, construit en Belgique, fait partie de ces bateaux fluviaux qui étaient conçus pour pouvoir également évoluer dans les mers intérieures des pays-bas. De fait, ces bateaux pouvaient être amenés à naviguer dans les vagues et devaient donc pouvoir supporter des paquets de mer. Ils ont alors été dotés d’une couverture de cale plus robuste avec une structure de renfort.

Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :

Devenu obsolète du fait de son gabarit non compétitif pour le transport fluvial, le Nina reste un des rares freycinet à avoir échappé au plan de déchirage des années 80/90.

Autres éléments remarquables :

Le moteur du Nina, un Général Motors 6-71, était celui qui équipait les tanks Sherman (américain) de la 2eme guerre mondiale. Ce moteur, conçu pour pouvoir fonctionner dans des inclinaisons tant latérales que longitudinales, très importantes a alors pu être facilement marinisé. Il a donc été installé sur les barges qui ont servi au débarquement de 6 juin 1944. A l’issue de la guerre, la batellerie s’est alors emparée de ces moteurs restés en europe comme dommage de guerre.

Chronologie :

Hendrik Meirlaen et Emerence Vandenbusshe, les propriétaires précédents, l’ont commandé au chantier Mory (Belgique) en 1958. Ils ont tenu à dessiner eux-mêmes le logement du marinier car ils le souhaitaient plus spacieux que la norme de l’époque. Ils l’ont baptisé « Nina » du nom de leur fille unique. Le bateau a conservé sa devise.Hendrik et Emerence convoyaient essentiellement des bobines de tôles métalliques pour la construction automobile, entre la Belgique et la France. Exceptionnellement son dernier voyage fut une cargaison de pois secs en vrac. Il traversa alors Paris direction Gand au mois de juin 1990.Il a été réhabilité en bateau logement ce même été et stationne depuis à Paris. Il navigue toujours. Le Nina a été publié dans « Paris péniche » aux éditions Minerva 2003.

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