IDENTIFICATION

Année de labélisation : 2022
Renouvelé en date de :
Non renouvelé en date de :
Anciens Noms : DYCK, BF 6 (nom de coque)
Numéro de francisation :
N° Immatriculation : en cours
Quartier d'immatriculation : DK
Type, série, ou nom local : BATEAU-FEU
Protégé au titre des Monuments Historiques : OUI

Localisation

Localisation (département) : 59
Port d’attache habituel : Dunkerque
Chantier d’hivernage :

Caractéristiques

Genre : Maritime
Usage à l'origine : Servitude
Mode de propulsion (à l'origine) : moteur
Mode de propulsion (actuel) : moteur
Architecte :
Chantier constructeur : Forges et Chantiers de la Méditerranée, Graville (Le Havre)
Année de construction (ou mise en service) : 1948
Longueur hors tout : 47,50 m
Longueur coque : 47,50 m
Longueur flottaison : 42,50 m
Largeur Maître bau : 7,65
Tirant d’eau : 3,50 m
Tirant d’air : 24 m
Déplacement (tonnes) : 450 T

Description

Coque / à propos :

La coque est en acier, rivetée, et à fond plat. Elle dispose de deux quilles anti-roulis latérales. Etat actuel Bon état : entretien régulier.

Pont et superstructures / à propos :

Pont et superstructures / état actuel :

Pont en bois - Timonerie (en bois) - Roof acier - Claires-voies - Mât tubulaire en acier dit "mât militaire" supportant le feu (à 15 m de haut) ; feu à optique Fresnel, d’une portée de 25 milles (rythme : un éclat blanc toutes les 5 secondes ; ampoule de 1500 W) - Sirène (corne de brume) Apparaux de mouillage : guindeau motorisé pour pouvoir remonter chaîne de 250 m de long et de 10 tonnes - Corps-mort (suçon) de 4 tonnes - Deux ancres + une ancre de miséricorde Etat actuel Bon état : entretien régulier.

Gréement / à propos :

Le bateau-feu était originellement muni de deux mâts qui supportaient les antennes du radiophare (Très basses fréquences - TBF), et pouvaient être équipés de voiles auxiliaires. Etat actuel Le mât arrière est tronqué sur environ deux tiers de sa hauteur depuis 1981 : cette opération a été effectuée pour faciliter l'intervention d’un hélicoptère, le système filaire du radiophare originel supporté par les deux mâts n’étant plus en usage depuis longtemps (remplacement par antenne fouet). Bon état : entretien régulier.

Voilure / à propos :

Deux voiles auxiliaires (à l'origine). Etat actuel Néant

Emménagements / à propos :

Carrés et cabines officiers, matelots, équipage - Cuisine, cambuse, chambre froide - Local radio - Salle des machines et atelier Bon état : entretien régulier.

Emménagements / état actuel :

Moteur(s) / type, puissance, année :

La motorisation Diesel est en double, bâbord et tribord, servant alternativement. Deux groupes électrogènes BEAUDOUIN de 18 kW (1948) servent à alimenter le phare, l’appareillage électrique, et permettent le chargement des batteries utilisées en journée - l’un des deux a été remplacé par un modèle DEUTZ de 20 kW en 1977. Deux groupes électrogènes SULZER de 60 kW alimentent la propulsion, le guindeau et, jusqu’en 1980, des compresseurs SPIROS qui fournissent l’air comprimé nécessaire à la sirène (supprimés lors de l’électrification de celle-ci). Enfin, le bateau-feu a un moteur d’hélice électrique ALSTHOM de 120 Cv (1948) : ce dernier permet de soulager le navire au mouillage lors de coups de vent très fort, et à le repositionner à son poste en cas de déradage, voire à le déplacer par beau temps.

Intérêt Patrimonial

Témoignage humain :

Témoignage technique ou conceptuel :

Le Sandettié ex-Dyck (BF6) et son sister-ship Bassurelle (nom de coque BF7, vendu en 1988), sont les deux derniers des sept bateaux-feux construits en France, par les Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM), à Graville, pour le service des Phares et Balises. Ces navires très spécialisés disposaient d'une conception et aux équipements adaptés à leur fonction, à savoir tenir leur poste (quilles anti-roulis, corps-mort, chaîne de 250 à 300 m de 10 tonnes, corps-mort de 4 T) pour pouvoir signaler les zones dangereuses des bancs de sable (lanterne de portée de 24 milles, corne de brume,...) quelles que soient les conditions de mer.

Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :

Le Sandettié (BF6) est le dernier bateau-feu français retiré du service : toutes les unités de ce type ont été remplacées par des bouées. Les premiers feux flottants français (d’abord des pontons, puis des bateaux habités), suivant l’exemple de ceux déjà utilisés en Angleterre, sont apparus dans la deuxième moitié du 19e siècle, lors du développement de l’éclairage et le balisage des côtes de France. C’est le cas à Dunkerque dont les abords se caractérisent par de nombreux bancs de sable, qui rendent la navigation difficile et dangereuse ; 15 bateaux-feux se sont succédé pendant plus d’un siècle pour signaler les différents bancs de Flandre. Si des bateaux-feux existent encore à travers sur des mers du monde, ils sont automatisés et ne sont plus habités. Le Sandettié perpétue le souvenir d’un métier aujourd’hui disparu, celui de "marins de l'immobile". A Dunkerque, l’équipage des bateaux-feux se composait de huit hommes (commandant, chef mécanicien, deux ouvriers-mécaniciens-graisseurs, bosco, deux matelots, cuisinier), en majorité issus de la pêche ou de la marine marchande. Une relève par la seconde équipe était en général assurée par navire baliseur tous les 15 jours.

Autres éléments remarquables :

Le Sandettié est le seul bateau-feu musée en France (en 2022). L’une de ses dernières relèves a été immortalisée par le photojournaliste Serge LUCAS, dans un reportage réalisé pour la revue de patrimoine maritime Le Chasse-Marée (n°41, paru en mai 1989).

Chronologie :

En 1949, le BF6 commence sa carrière sur le poste du Dyck. En 1978, il est transféré au banc du Sandettié (dont il porte désormais le nom), remplacé au Dyck par une bouée-phare. Il est à son tour retiré du service le 3 juin 1989 et acquis par la Ville de Dunkerque. En 1997, le Sandettié est classé Monument historique et devient propriété de la Communauté Urbaine de Dunkerque. Il est officiellement ouvert à la visite en 2006 : le projet d’aménagement muséographique est récompensé deux ans plus tard, lorsque le Musée remporte le premier prix du concours national “Marins des côtes et fleuves de France" dans la catégorie Musées. En 2011/2012, le Sandettié fait l’objet d’un grand carénage et de nouvelles rénovations.

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Site internet :