IDENTIFICATION

Année de labélisation : 2024
Renouvelé en date de :
Non renouvelé en date de :
Anciens Noms :
Numéro de francisation :
N° Immatriculation : AY G56765
Quartier d'immatriculation : AY
Type, série, ou nom local : Voilier de croisière côtière, GRONDIN
Protégé au titre des Monuments Historiques : non

Localisation

Localisation (département) : 56
Port d’attache habituel : Port de St Goustan à Auray
Chantier d’hivernage : Yachts du Patrimoine Maritime

Caractéristiques

Genre : Maritime
Usage à l'origine : Plaisance
Mode de propulsion (à l'origine) : voile
Mode de propulsion (actuel) : voile
Architecte : François Sergent et Jean-Jacques Herbulot
Chantier constructeur : Construction amateur
Année de construction (ou mise en service) : 1952
Longueur hors tout : 6,65 m
Longueur coque : 6,65 m
Longueur flottaison : 5,50 m
Largeur Maître bau : 2,20 m
Tirant d’eau : 0,60 m
Tirant d’air : 9,50 m
Déplacement (tonnes) : 0,650 tonne

Description

Coque / à propos :

Vendu sur plan, c'est une construction amateur. il est le N° 251 de la série conçue en 1946 par François Sergent et Jean-Jacques Herbulot, sous l'impulsion de Louis Doliveux, alors administrateur du YCF, afin de relancer le yachting en France après les années de guerre. Bateau en bois, réalisé avec du chêne pour l'ensemble de la coque (œuvres vives et mortes), sapin pour les bordés de pont et dessus de roof., IPE et acajou pour les aménagements intérieurs. Coque à bouchain vif. Ce Bateau qui a navigué pendant 10 ans, a la particularité d'avoir passé 58 ans bien à l'abri dans uns garage après avoir été hiverné très soigneusement par Mr Le Corre son propriétaire et constructeur, en fin de saison 1962, et de ne plus en avoir été bougé à la suite du décès subit de ce dernier en 1963. S'il n'avait pas passé 2 ans dehors, suite à la vente du garage il serait presque près a naviguer sans travaux particuliers. De ce fait, seule la peinture est en mauvais état. L'ensemble est en bon état, voir très bon. Tout son équipement d'époque est présent ! NB: Mr LE CORRE qui a construit lui même ce bateau , était un ébéniste de renom à Auray (56) où il dirigeait une entreprise de fabrique de meubles (70 personnes) très réputée dans la région.

Pont et superstructures / à propos :

Pont et superstructures / état actuel :

Le pont et le roof sont recouverts d'une épaisse toile de coton fixée par des clous de tapissier en cuivre, eux même protégés par du mastic de vitrier recouvert par des baguettes et les deux listons afin d'assurer l'étanchéité. Les 2 ans passés en extérieur sans protection ont mis à mal la peinture. La peinture de la coque, l'entoilage du pont et du roof viennent d'être retirés pour la restauration.

Gréement / à propos :

Mâture de type Marconi. Le mât, la bôme et le bout-dehors sont en Spruce. Le gréement dormant en acier avec tout sont l'accastillage (des cadènes aux ridoirs, manilles etc) est présent . Le tout est en bon état, mais âgé de 72 ans demande une vérification approfondie.

Voilure / à propos :

Voilure en coton de 250gr à 300gr par m² Grand voile 16,10m² Foc n°1 10,00m² Foc n°2 5.00m² Génois 14, 60m² Tourmentin 2,60m² Des "chevillots" sont montés sur la grand voile afin de coulisser dans lee rails de grand voile et bôme Malgré leur âge, ces voiles sont en bon état et capables d'être réutilisées.

Emménagements / à propos :

Ce bateau est en version croisière. Il comporte 2 couchettes à l'avant, et un coin penderie. Des espaces de rangement sont aménagés sous les couchettes. A Tribord, un espace réversible (cuisine ou lavabo) avec de nombreux rangements. Cet espace peut également être utilisé comme table à carte avec un système très ingénieux de tiroir. A bâbord se trouvent des toilettes sèches, ainsi que de nombreux rangements. aménagés dans un placard. Sur chaque bord on trouve des équipés fermées par des portes. On voit très bien que ce bateau a été construit par un ébéniste de métier, par la qualité d'assemblage de tous les aménagements Deux réchauds de camping d'époque en parfait état de fonctionnement, ainsi que lavabo intégré y sont encore présents. Tout est en bon état, ne nécessitant qu'un bon nettoyage et une nouvelle couche de vernis. NB: Nous avons retrouvé des élément de la cambuse (boites de conserves, bouteilles de limonade de de vin) les produits d'entretient et de toilette corporelle. Même un paquet de cigarettes intacte et sa boite d'allumette. Tout est périmé, mais précieusement mis de coté.

Emménagements / état actuel :

Moteur(s) / type, puissance, année :

Monocylindre Bolinder's AR1 Caractéristiques : Monocylindre à régime lent (4 temps) Puissance : 6 CV (à 1000 t/m.) Poids : 180 Kg Carburant : essence Moteur des années 50. Nb :Encore en état de fonctionnement, mais n'étant pas adapté à ce bateau il va être remplacé.

Intérêt Patrimonial

Témoignage humain :

Du fait de son histoire il mérite d’être restauré afin de retrouver Auray, car il fait partie du patrimoine historique de la ville. Construit à Auray, Il a sans doute été l’un des premiers bateaux de plaisance de la région dans les années 1950 : - Plan François Sergent et Jean-Jacques Herbulot (1946) - Construit en 1952 dans les règles de l’art par René Le Corre, ébéniste fabricant de meubles à Auray (56) *, qui naviguera avec pendant 10 ans. - Remisé avec soin en 1962 dans le garage où il fut construit. Malheureusement, après le décès de Mr Le Corre en 1963, il y restera jusqu’en 2020. - Suite à la vente de ce garage et après avoir passé 2 ans dehors, il sera cédé à l’association YPAM en 2022. Il a la particularité pour un bateau de cet âge, d’être totalement complet, en bon état mis à part la peinture, d’avoir conservé tout son matériel d’époque lui aussi en bon état, même les voiles en coton et le taud! Comme si le temps était resté figé pour lui pendant 58 ans, « Il est dans son jus ». * Résumé de l’histoire de la famille Le Corre, d’Auray : Trois générations, une institution dans la ville. Les meubles Le Corre sont les derniers représentants d’une industrie florissante née au début du XXe siècle, à Auray. - Dans la famille Le Corre, il y a Joseph, le grand-père, « Un surdoué en dessin » qui, après des études aux Beaux-Arts à Paris, intègre l’entreprise Chapal d’Auray. Plus qu’un contremaître, il est un ami du patron qui lui laisse la branche menuiserie et boiserie. Nous sommes en 1906. Le nom « Le Corre » devient une enseigne avec comme spécialité les meubles de styles gothique et breton. - L’affaire est vite florissante. Les concurrents sont pourtant légion, « une vingtaine d’entreprises qui emploient alors environ six cents personnes. » Un secteur qui, sur le bassin de vie, est le second employeur après l’activité liée au ferroviaire. C’est Robert Le Corre (le petit fils) qui souligne les grandes dates : Cette aventure familiale va encore prendre une autre dimension avec mon père, René (qui construira le St Clément en 1952). Il avait une formation d’ébéniste, tout en se voyant électricien et constructeur de bateau. Ses qualités de gestionnaire vont sauver l’atelier où, aux plus belles heures, soixante-dix personnes ont travaillé. Il décèdera prématurément en 1963, mais Il faut croire que c’est inscrit dans les gènes, où est-ce le fait d’être tous nés dans le berceau en noyer massif dessiné par le grand-père ? Après six ans de formation à l’école Boulle, Robert Le Corre prend les rênes en 1969, jusqu’à sa retraite en 2023.

Témoignage technique ou conceptuel :

- C'est en 1946, sous l'impulsion de Louis Doliveux, alors administrateur du YCF, que François Sergent et Jean-Jacques Herbulot présentèrent les plans d'un petit voilier (6,65 m.) susceptible de relancer le yachting en France ; le Grondin était né ainsi que sa dynamique association de propriétaires : L’Association Internationale des Propriétaires de Grondins. Il est l'un des premiers représentants du renouveau de la plaisance d'après guerre. Contrairement à son concurrent "Bélouga", Il sera vendu sur plans pour faciliter ce renouveau.

Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :

- Construit en 1952 (version croisière) dans les règles de l’art par René Le Corre, ébéniste fabricant de meubles à Auray (56), qui suivra consciencieusement le manuel "Fabriquez votre Grondin" de Michel GAT. Basé à Port Haliguen il navigue pendant 10 ans en baie de Quiberon, et autour de toutes les iles environnantes. - Soigneusement entreposé quelques mois avant le décès de son constructeur dans le garage qui servit de chantier et d'abri pour l'hiver. - Il n'en ressortira que... 58 ans plus tard, en 2020, à la vente de la maison familiale où il sommeillait. (Rien n'avait été déplacé à son bord depuis la disparition brutale en juin 1963 de René Le Corre !) - Mis en vente quelques mois plus tard, le Saint Clément dont les peintures résistèrent mal aux deux hivers passés en extérieur ne trouva pas acquéreur. Fin 2022, sollicitée au chevet du patient, le Grondin et ses inestimables archives intégraient l'YPAM

Autres éléments remarquables :

Il a la particularité pour un bateau de cet âge, d’être complet, en bon état mis à part la peinture, d’avoir conservé tout son matériel d’époque lui aussi en bon état, comme si le temps s'était figé pour lui pendant 58 ans, « Il est dans son jus ». Les voiles en coton et le taud peuvent reprendre du service, étant en parfait état!. L'accastillage ne demande qu'un bon nettoyage. Le matériel de sécurité qui n'est plus du tout aux normes actuelles fera partie la décoration lors d'expositions concernant le début de la plaisance moderne. Seules les conserves de pâté ou autres de sardines, bouteilles de limonade et alcool divers semblent suspectes…). Nb : Nous avons tout gardé… Les documents administratifs sont complets, ainsi que le livre de Michel Le Gat « Construisez votre Grondin », préfacé par l’Amiral André Lemonnier !!!

Chronologie :

Mr Rene LE CORRE qui l'a construit, sera son unique propriétaire et utilisateur pendant ses 10 ans de navigation estivale. Un premier moteur hors bord sera installé en premier dans un puit, mais ne donnant pas satisfaction, il sera remplacé par un moteur fixe Bolinger 2 temps. Le Puit sera enlevé. Ce nouveau moteur pas vraiment adapté à ce bateau, très bruyant avec un échappement direct, ne sera que très peu utilisé. Ayant fait l'objet d'un don de la part de Mr Robert Le CORRE, c'est YPAM de ST Philibert (56) l'actuel propriétaire.

En savoir + sur ce navire

Site internet :