IDENTIFICATION
Localisation
Caractéristiques
Description
Coque / à propos :
En fer riveté et non en acier, VIXIT dénommé PAQUEBOT 15, était propulsé par un moteur à vapeur et dirigé grâce à une paire de roues à aubes à l’arrière. PAQUEBOT 15 (VIXIT) est le premier d'une lignée des 24 PAQUEBOTS fabriqués en France entre le début des années 1860 et le début des années 1900. A l’époque, ce bateau était classé dans la catégorie «PORTEUR DE SEINE» et transportait du charbon pour l’industrie de chauffage. A la fin du XIXème siècle, le bateau est dé-motorisé pour rejoindre la catégorie «CHALAND Ponté». D’après certains témoignages, le bateau n’était toujours pas re-motorisé en 1931. Les roues et la vapeur ont donc été remplacées par une hélice et un moteur diésel dans les années 1930 pour donner une forme de coque unique en son genre que l'on connait aujourd'hui.Pont et superstructures / à propos :
Le pont est en acier pour les parties habitées (avant et arrière). Le pont avant de 120 m2 a été recouvert de caillebotis en bois compressé pour redonner au pont un aspect ancien. Quelques panneaux d'écoutilles restent visibles à l'avant du bateau.Pont et superstructures / état actuel :
Gréement / à propos :
Le bateau est à moteur et n'a pas de mâture et de gréement hormis un mat porte drapeau de 6 mètres de haut à l'avant.Voilure / à propos :
Pas de voilure.Emménagements / à propos :
En 1991, un plan d’aménagement de la cale a été élaboré au Cap, en Afrique du sud, où le propriétaire se reposait après un accident survenu en France. Le travail de restauration a commencé en 1992 pour faire du VIXIT une habitation flottante et navigante de haute qualité : De l'immense timonerie, on descend par un large escalier vers un couloir desservant une buanderie donnant accès à la salle des machines, une cuisine et un immense salon salle à manger. Dans l'enfilade, un couloir dessert deux chambres avec toilettes et salle de bain privatives. A l'arrière, le logement marinier date des années 1950 et a été entièrement restauré dans les règles de l'art. Le projet a été entièrement mené à Saint-Jean-de-Losne, où toutes les facilités et matériaux étaient disponibles. Douze mois d’efforts intensifs ont permis de mener le projet à son terme dans les temps prévus, à la semaine près. L’opération a couté 1,5 million de francs, sans subvention, puisqu’il s’agissait d’une affaire privée. Il faut ajouter à cela environ 5000 heures de travail fournies par les propriétaires eux-mêmes et toutes les difficultés administratives qui ont coûté deux ans d’échanges de courriers avec VNF pour la succession, car entre temps le marinier était mort et sa veuve remariée.Emménagements / état actuel :
Moteur(s) / type, puissance, année :
Propulsé par un moteur à vapeur en 1862, VIXIT a été dé-motorisé la fin du XIXème siècle. D’après certains témoignages, le bateau n’était toujours pas re-motorisé en 1931. La vapeur a donc été remplacées par une hélice et un moteur diésel dans les années 1930. Après une fin de carrière commerciale à l’issue de son dernier chargement de charbon en juillet 1990, le VIXIT a été motorisé par un Moteur MAN de 200CV et 6 cylindres en lignes.Intérêt Patrimonial
Témoignage humain :
De 1862, époque de Napoléon III, jusqu’à nos jours, VIXIT a traversé les deux grandes guerres et coulé trois fois en subissant de multiples restaurations. VIXIT est, aujourd’hui, le plus vieux bateau de FRANCE (coque fer) toutes catégories confondues (mer et rivière). VIXIT possède également une des plus anciennes immatriculations de FRANCE à PARIS.
Témoignage technique ou conceptuel :
Lors de sa conception, bateau à vapeur, puis chaland ponté (bateau sans moteur), puis re-motorisé, aujourd’hui, VIXIT possède une coque unique en son genre de part sa conception et les différentes transformations qu’il a subit au court de ses multiples restaurations. Cela en fait un magnifique bateau chargé d’histoire.
Témoignage événementiel ou d’une activité révolue :
Un bateau qui a coulé 3 fois… Ayant déjà coulé une première fois dans la première partie de sa vie, VIXIT, durant la Seconde Guerre mondiale, vers 1942, est sabordé à Fos-sur-Mer pour interdire toute navigation sur le canal du Rhône à Fos. Il restera au fond de l’eau jusqu’en 1947, avant que Roger COINDREAU n’en devienne le propriétaire. VIXIT, alors PAQUEBOT 15 a été renfloué et rebaptisé JEAN-PAUL le 09 février 1950. Restauré en 1951 par Monsieur CHABANCHE à Vitry-le-François, le bateau coule une troisième fois en 1952 en gare d’eau de VAISE près de LYON. Un paquet de fer tombe d’une grue lors du chargement du bateau et « traverse le fond », ne laissant sortir de l’eau que «le cul du bateau». En 1990 ,la conjoncture économique ainsi que des problèmes de santé de son propriétaire, amenaient le VIXIT soit vers la vente, soit vers le déchirage. C’est alors qu’il a été acquis et sauvé une nouvelle fois par un couple d’Anglais, Michaëla et Paula BAILEY en lui redonnant une nouvelle vie en tant que bateau logement…
Autres éléments remarquables :
Renfloué et réparé après avoir coulé pour la troisième fois, le JEAN-PAUL, ex-PAQUEBOT 15, devient, le 6 mai 1952, le VIXIT ce qui signifie en latin : « il a vécu »… A l’époque, son grand âge (90 ans) avait déjà impressionné ses propriétaires. A usage commercial, le VIXIT a servi la famille COINDREAU pendant deux générations soit pendant pratiquement 40 ans. La carrière de VIXIT prend fin en juillet 1990, avec un dernier chargement de charbon…exactement comme lors de sa mise en service, en 1862.
Chronologie :
1862 : Porteur de Seine / Bateau à vapeur Années 1900 : Chaland ponté (dé-motorisé et re-motorisé dans les années 1930) 1992 : transformation en bateau logement. Propriétaires : De 1862 à 25 juin 1917 : inconnu 25 juin 1917 : Robert ASCLAR 9 février 1950 : Roger COINDREAU 4 mai 1995 : Michael BAILEY 17 novembre 1998 : Matthew MORTON 31 novembre 2008 : Olivier et Natacha PALLIER